mercredi 7 mars 2018

Le tueur au miroir de Fabio M. MITCHELLI





  
Fabio M. MITCHELLI

Le tueur au miroir


Collection la bête noire
Robert LAFFONT










4ème de couverture :
« Je n’ai fait que leur donner un instant de gloire. » Willy B. Richardson, alias William R. Bradford (1948-2008), le « Killer Photographer ». Fasciné par leurs tatouages, il les appâte avec son appareil photo, fige leurs désirs de starlettes sur du papier glacé, puis les tue et s’empare de ce qu’il convoite. Le lendemain, on retrouve le corps de ces jeunes femmes sur les berges du Saint-Laurent, le pubis orné d’éclats de miroir et un morceau de peau découpé. Pour piéger celui qu’à Montréal on appelle déjà « le tueur au miroir », il faut des flics borderline : Louise Beaulieu, qui se fiche des limites et des règles, et Carrie Callan, qui, sous son air bien sage, est un vrai pitbull. Des photographies à clé, un secret de famille, des messages cryptés… Le passé rattrape Louise. Désorientée, elle ment et triche. Et Carrie soupçonne l’impensable : des liens entre l’enquêtrice québécoise et Singleton, le redoutable tueur en série qu’elles ont traqué ensemble un an auparavant. 





J'ai vu cet auteur évoluer, monter, tout comme son écriture et je sais qu'avec le nouveau "Mitchelli" je vais m'éclater et frissonner.

Les enquêtrices Louise et Carrie se retrouvent à nouveau au Canada pour arrêter Singleton, qui s'est échappé de prison.
Elles vont tenter d'unir leurs forces qui seront mises à mal, malgré le tueur au miroir qui sévit et multiplie les victimes.
Louise va être bien occupée et jouer sur les deux tableaux va se révéler compliqué et dangereux.

Le tueur au miroir est un sadique de la pire espèce, d'abord charmeur il appâte facilement ses proies.
Quant à ce qu'il leur fait, je ne peux vous le dire sans gâcher votre plaisir, mais le niveau est élevé en matière de dureté. 

Cette nouvelle enquête est suffisamment complexe pour que le lecteur bataille avec ses neurones et ça fait un bien fou.
Il comprendra qu'un lourd secret de famille s'apprête à être éventé, et pourrait bien ébranler la solide Louise déjà bien éprouvée. 
J'aime toujours autant les deux personnages principaux, des femmes fortes qui n'hésitent pas à braver le danger.
Ce qu'on sait d'elles, une est maman d'une petite fille malade et l'autre est en couple avec une femme.
Ce sont des superwomen et être en aussi bonne compagnie le temps de sa lecture ne se refuse pas. 

C'est incroyable d'arriver à se familiariser de la sorte, avec les expressions canadiennes, c'est quand même très différent de notre français.
D'ailleurs, Louise a un vocabulaire très fleuri, à mon avis on est au-delà de la simple recherche et puisque l'histoire est inspirée de faits réels, le travail a dû être conséquent.
La qualité du roman s'en ressent, c'est très bon, mais là ne toucherait-on pas davantage au talent?

Quant au final, élément primordial pour moi, il est digne de la patte de l'auteur, c'est froid et mordant tout comme un hiver canadien.





Fabio M. Mitchelli est musicien et écrivain, auteur de thrillers psychologiques, romans et nouvelles.
En 2010, les éditions Ex-aequo donneront sa chance à l'auteur en publiant son premier thriller fantastique : "La verticale du fou", le premier opus de "La trilogie des verticales". Il a été classé dans le top 3 des romans les plus téléchargés sur le territoire français en 2011 à côté de David Foenkinos. 
Fabio M.Mitchelli se consacre désormais à l'écriture de romans et thrillers psychologiques inspirés de faits réels.
"Le cercle du chaos", paru aux éditions Ex Aequo en 2013 a reçu le Prix Spécial Dora-Suarez en 2013. "La compassion du diable", paru aux éditions Fleur Sauvage en octobre 2014 a reçu le Prix du polar Dora-Suarez 2015. Il a également été finaliste du prix polar Saint-Maur en poche 2016, et finaliste du prix polar poche de Moustiers 2016.
Il vit actuellement en Savoie.



















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