lundi 6 mars 2017

Le rouge n'est pas qu'une couleur de Chris NERWISS







Chris NERWISS

Le rouge n'est pas qu'une couleur













4ème de couverture :
Clara est commandant à la crim'. Elle piste le meurtrier particulièrement sadique d'une jeune eurasienne, directrice d'une agence de voyage pour VIP. Cet assassinat lui rappelle l'agression dont elle a été victime dix ans auparavant et qui l'a décidée à devenir flic. Parallèlement, un autre policier « le Che » cherche à démanteler un important trafic de stupéfiants. Le dernier arrivage de drogue fait de véritable ravages chez les consommateurs. Point commun entre les deux affaires, l'Asie. L'enquête mène l'héroïne des tours du quartier chinois de Paris jusqu'aux salles élégantes et raffinées du musée Guimet. Mais engluée dans les non-dits et les secrets d'une communauté peu diserte Clara se voit contrainte de poursuivre sa traque jusqu'au fin fond du Cambodge... Un polar mais pas que... qui fait voyager et frémir. L'héroïne est séduisante, championne de krav-maga, fumeuse invétérée et n'a pas sa langue dans sa poche. Dans cette première aventure elle va se découvrir des ressources, des passions insoupçonnées. Vivement la suite.



D'entrée, j'ai senti une certaine qualité littéraire, j'aime.

Clara est devenue flic suite à une agression d'une violence extrême.
Même si elle cherche toujours ses agresseurs en off, elle enchaîne les scènes de crime et les enquêtes qui en résultent.

La jeune femme vient de se voir attribuer une équipe à diriger, on peut sentir la pression qui appuie bien fort sur ses épaules, alors qu'elle n'a pas l'ombre d'une piste sur le meurtre qui vient de se produire.
Décidément, les auteurs masculins sont nombreux à avoir une vraie considération pour la femme sur son lieu de travail.
Des femmes avec de hautes fonctions et qui en plus dirigent des hommes, oui je sais pourquoi j'aime lire, la féministe que je suis ronronne, la femme est souvent vue comme une victime et certains dépassent ce cliché.
Par contre, je constate la parité chez les victimes, ça semble peu important, insignifiant et ce n'est peut-être pas volontaire, mais ça rejoint ce que j'ai dit plus haut.

Suivre Clara s'est révélé prenant, ses doutes, ses failles, ses blessures.
J'insiste sur les personnages, mais j'ai l'impression que l'auteur a mis le paquet sur eux.
Ne croyez pas que l'intrigue est sans consistance, au contraire elle est savoureuse, d'ailleurs j'ai adoré partir au Cambodge.
Il y est mêlé les pays asiatiques et tout ce qu'ils comportent de passionnant avec leur culture et leur religion pacifique.
Oui pacifique, parce qu'en général je ne trouve rien de passionnant dans la religion, quelle qu'elle soit mais ça c'est tout un débat qui nous importe peu.
L'appréhension du génocide Cambodgien est parfaite, j'ai beaucoup aimé en apprendre plus sur le sujet, même si bien sûr il n'y a rien de plus horrible que ces meurtres de grande masse dans l'histoire.

Le final est réussi, je garde une belle impression de ce thriller, en même temps quand on comprend la politique éditoriale des Editions Lajouanie, il n'y a pas de place pour l'étonnement.




Chris Nerwiss est tombé dans la pub comme Obélix dans la potion magique. Et depuis, comme le célèbre Gaulois, il en redemande! On peut donc penser qu’il ne nous en voudra pas de faire ici un peu de réclame à son alter ego, celui qui préfère les histoires aux slogans, les chapitres aux spots TV et les intrigues savamment construites aux jingles. Car Chris Nerwiss est aussi un écrivain, un vrai, comme en témoignent ses polars nerveux qui alignent les cadavres et les rebondissements dans l’univers impitoyable du microcosme publicitaire. 

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