lundi 28 novembre 2016

Crotales de Jean-Luc BIZIEN








Jean-Luc BIZIEN

Crotales


























4ème de couverture : 
Ciudad Juarez, à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis.
Ciudad Juarez, ses gangs armés, ses combats clandestins, ses cadavres exposés au soleil.
Ciudad Juarez, ses policiers corrompus, ses agents infiltrés et depuis plusieurs semaines maintenant, son mystérieux sniper qui tue impunément le long de la frontière de métal. Le paradis pour les truands, l'enfer pour les autres.
Voilà où Paik Dong-Soo, ex officier du Renseignement nord-coréen, a décidé de trouver refuge après avoir quitté New York.
Mais c'est là aussi que débarque Nero, le représentant des familles italiennes de la côte Est, pour conclure un important marché avec le patron du cartel local, Torres. Un homme sanguinaire qui parade devant ses affidés, au bras de sa compagne, l'intrigante et sculpturale Salma.
Quand Nero reconnaît un jour en Dong-Soo l'homme qui a tué son ancien patron, il n'a plus dès lors qu'un seul projet : rapporter à ses maîtres la tête du Coréen.
Seul et affaibli, Dong-Soo devra faire appel à toutes ses ressources pour échapper à ses poursuivant. Autant de crotales pour qui trahir est une seconde nature... Et tuer un véritable plaisir.





C'est un pur bonheur de retrouver la plume aiguisée de Jean-Luc Bizien, car j'ai eu un énorme coup de foudre pour son précédent roman, "Le berceau des ténèbres".
Je me suis demandée si la magie serait, à nouveau au rendez-vous avec "Crotales", on n'a pas idée d'avoir des questions de ce genre, bien sûr que j'ai adoré.
Les étincelles ont même crépité de partout, quand le talent est là, il est là.
J'ai trouvé judicieux de changer totalement de lieu, nous allons faire un tour au Mexique et c'est un dépaysement réussi.

Salma est la compagne d'un narco-trafiquant extrêmement reconnu dans son milieu pour sa dangerosité.
Elle vit avec son frère Pablo, retenus plus ou moins prisonniers dans la luxueuse hacienda, la jeune femme va chercher un moyen de s'échapper afin de rester en vie. 
Timmy Dalton vient d'une famille que l'on pourrait assez facilement assimiler à des dégénérés, où la violence règne en maître.
Le père de famille est sûrement le pire des bourreaux jusqu'au jour où quelque chose cède dans le cerveau du jeune homme, il ne sera plus une victime.
Il va y travailler très dur et désormais ce sera lui le traqueur...

Retrouver un personnage récurrent des précédents tomes est très appréciable, Paik Dong-Soo est un homme que j'aime beaucoup, j'aime sa force.
Je le vois un peu comme Bruce Lee, une puissance tranquille et j'ai envie qu'il sorte gagnant de chaque bataille.
Je précise que si vous n'avez pas lu les tomes précédents, pas de panique vous pourrez vous rattraper dans un second temps, Crotales se lit comme un oneshot.

L'action est incroyable, j'ai serré les dents comme ce n'est pas permis.
La violence est aussi bien présente, pas au sens gore, non elle est présentée sous diverses formes.
Parfois physique, parfois psychologique, on parle de violences conjugales et d'inceste, alors je vous arrête tout de suite voir une femme battue ne me fait pas plaisir, bien au contraire, en parler revient à mon sens, à les dénoncer.
Oui c'est une réalité et oui elle est violente.

La progression des chapitres se fait avec deux histoires distinctes et à chaque fois la vision d'un des personnages.
L'auteur sait ménager ses effets, la découpe est réalisée sur des endroits stratégiques.
Je n'ai eu qu'à tirer la langue sur le suspense créé et à passer au chapitre suivant, de toute façon il faut se faire une raison, le lecteur ne maîtrise rien, si une chose : son plaisir.

D'ailleurs j'ai eu les crocs, c'est le cas de le dire avec "Crotales", je suis restée tendue presque tout au long du roman.
Pourquoi? Parce qu'on ne le dira jamais assez, Jean-Luc Bizien a des facultés d'écritures extraordinaires.
La qualité est là, mais il y a bien plus que ça, c'est pire et bien que difficile à retranscrire, ça pourrait s'apparenter à du génie.

Je n'ai eu qu'une hâte c'est que les deux parties du roman se rejoignent, je me doutais que ce serait explosif.
Le dénouement est dingue, j'ai fini bouleversé.
Vous y trouverez du sang, de la sueur et de la poussière...

Allez, je vous attends à l'embarquement nous partons au soleil et vous vous souviendrez longtemps du voyage, parole de passionnée.






Jean-Luc Bizien est né en 1963 à Phnom-Penh. Très jeune, il découvre la bande dessinée et le cinéma.
Il débute dans le Jeu de rôle en 1989. Depuis, il écrit dans tous les genres, passant avec bonheur de la littérature blanche (Marie Joly, éditions Sabine Wespieser, 2004) au thriller, de la jeunesse à la fantasy.
Plus de deux millions cinq cent mille exemplaires de ses livres-jeux (collections Vivez l'Aventure et 50 surprises) ont été vendus par les éditions Gründ, pour lesquelles il a créé la série Justin Case.
Travailleur insatiable, il vient d'achever La Trilogie des ténèbres pour les éditions du Toucan, poursuit la série La Cour des miracles chez 10-18, songe à une nouvelle série de thrillers historiques et rêve d'écrire un roman dont l'action se déroulerait en Corse où il vit aujourd'hui.
Les œuvres dont il est le plus fier sont cependant ses deux fils, Elric et Adriel, respectivement parus en 1990 et 2005. 
 

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