lundi 28 novembre 2016

Crotales de Jean-Luc BIZIEN








Jean-Luc BIZIEN

Crotales


























4ème de couverture : 
Ciudad Juarez, à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis.
Ciudad Juarez, ses gangs armés, ses combats clandestins, ses cadavres exposés au soleil.
Ciudad Juarez, ses policiers corrompus, ses agents infiltrés et depuis plusieurs semaines maintenant, son mystérieux sniper qui tue impunément le long de la frontière de métal. Le paradis pour les truands, l'enfer pour les autres.
Voilà où Paik Dong-Soo, ex officier du Renseignement nord-coréen, a décidé de trouver refuge après avoir quitté New York.
Mais c'est là aussi que débarque Nero, le représentant des familles italiennes de la côte Est, pour conclure un important marché avec le patron du cartel local, Torres. Un homme sanguinaire qui parade devant ses affidés, au bras de sa compagne, l'intrigante et sculpturale Salma.
Quand Nero reconnaît un jour en Dong-Soo l'homme qui a tué son ancien patron, il n'a plus dès lors qu'un seul projet : rapporter à ses maîtres la tête du Coréen.
Seul et affaibli, Dong-Soo devra faire appel à toutes ses ressources pour échapper à ses poursuivant. Autant de crotales pour qui trahir est une seconde nature... Et tuer un véritable plaisir.





C'est un pur bonheur de retrouver la plume aiguisée de Jean-Luc Bizien, car j'ai eu un énorme coup de foudre pour son précédent roman, "Le berceau des ténèbres".
Je me suis demandée si la magie serait, à nouveau au rendez-vous avec "Crotales", on n'a pas idée d'avoir des questions de ce genre, bien sûr que j'ai adoré.
Les étincelles ont même crépité de partout, quand le talent est là, il est là.
J'ai trouvé judicieux de changer totalement de lieu, nous allons faire un tour au Mexique et c'est un dépaysement réussi.

Salma est la compagne d'un narco-trafiquant extrêmement reconnu dans son milieu pour sa dangerosité.
Elle vit avec son frère Pablo, retenus plus ou moins prisonniers dans la luxueuse hacienda, la jeune femme va chercher un moyen de s'échapper afin de rester en vie. 
Timmy Dalton vient d'une famille que l'on pourrait assez facilement assimiler à des dégénérés, où la violence règne en maître.
Le père de famille est sûrement le pire des bourreaux jusqu'au jour où quelque chose cède dans le cerveau du jeune homme, il ne sera plus une victime.
Il va y travailler très dur et désormais ce sera lui le traqueur...

Retrouver un personnage récurrent des précédents tomes est très appréciable, Paik Dong-Soo est un homme que j'aime beaucoup, j'aime sa force.
Je le vois un peu comme Bruce Lee, une puissance tranquille et j'ai envie qu'il sorte gagnant de chaque bataille.
Je précise que si vous n'avez pas lu les tomes précédents, pas de panique vous pourrez vous rattraper dans un second temps, Crotales se lit comme un oneshot.

L'action est incroyable, j'ai serré les dents comme ce n'est pas permis.
La violence est aussi bien présente, pas au sens gore, non elle est présentée sous diverses formes.
Parfois physique, parfois psychologique, on parle de violences conjugales et d'inceste, alors je vous arrête tout de suite voir une femme battue ne me fait pas plaisir, bien au contraire, en parler revient à mon sens, à les dénoncer.
Oui c'est une réalité et oui elle est violente.

La progression des chapitres se fait avec deux histoires distinctes et à chaque fois la vision d'un des personnages.
L'auteur sait ménager ses effets, la découpe est réalisée sur des endroits stratégiques.
Je n'ai eu qu'à tirer la langue sur le suspense créé et à passer au chapitre suivant, de toute façon il faut se faire une raison, le lecteur ne maîtrise rien, si une chose : son plaisir.

D'ailleurs j'ai eu les crocs, c'est le cas de le dire avec "Crotales", je suis restée tendue presque tout au long du roman.
Pourquoi? Parce qu'on ne le dira jamais assez, Jean-Luc Bizien a des facultés d'écritures extraordinaires.
La qualité est là, mais il y a bien plus que ça, c'est pire et bien que difficile à retranscrire, ça pourrait s'apparenter à du génie.

Je n'ai eu qu'une hâte c'est que les deux parties du roman se rejoignent, je me doutais que ce serait explosif.
Le dénouement est dingue, j'ai fini bouleversé.
Vous y trouverez du sang, de la sueur et de la poussière...

Allez, je vous attends à l'embarquement nous partons au soleil et vous vous souviendrez longtemps du voyage, parole de passionnée.






Jean-Luc Bizien est né en 1963 à Phnom-Penh. Très jeune, il découvre la bande dessinée et le cinéma.
Il débute dans le Jeu de rôle en 1989. Depuis, il écrit dans tous les genres, passant avec bonheur de la littérature blanche (Marie Joly, éditions Sabine Wespieser, 2004) au thriller, de la jeunesse à la fantasy.
Plus de deux millions cinq cent mille exemplaires de ses livres-jeux (collections Vivez l'Aventure et 50 surprises) ont été vendus par les éditions Gründ, pour lesquelles il a créé la série Justin Case.
Travailleur insatiable, il vient d'achever La Trilogie des ténèbres pour les éditions du Toucan, poursuit la série La Cour des miracles chez 10-18, songe à une nouvelle série de thrillers historiques et rêve d'écrire un roman dont l'action se déroulerait en Corse où il vit aujourd'hui.
Les œuvres dont il est le plus fier sont cependant ses deux fils, Elric et Adriel, respectivement parus en 1990 et 2005. 
 

mercredi 23 novembre 2016

La prunelle de ses yeux d'Ingrid DESJOURS







Ingrid DESJOURS

La prunelle de ses yeux



















4ème de couverture : 
Il est aveugle. Elle est ses yeux. Elle pense le guider vers la lumière. Il va l'entraîner dans ses ténèbres. 
Gabriel a tout perdu en une nuit. Son fils de dix-sept ans, sauvagement assassiné. Ses yeux. Sa vie... Les années ont passé et l'aveugle n'a pas renoncé à recouvrer la vue. Encore moins à faire la lumière sur la mort de son enfant.
Quand un nouvel élément le met enfin sur la piste du meurtrier, c'est une évidence : il fera justice lui-même. Mais pour entreprendre ce long et éprouvant voyage, Gabriel a besoin de trouver un guide. Il recrute alors Maya, une jeune femme solitaire et mélancolique, sans lui avouer ses véritables intentions...
La cécité de conversion est une pathologie aussi méconnue qu'effrayante : suite à un profond traumatisme psychologique, vous êtes aveugle. C'est ce qui est arrivé au personnage principal de ce roman. 





Ayant déjà lu Ingrid Desjours, je savais à l'avance que cette auteure est terriblement talentueuse, par contre je ne connaissais rien de personnel et la lecture de sa biographie est impressionnante.

Victor intègre une école prestigieuse qui forme les élites et il doit réussir, son père y veille, il peut presque le sentir au-dessus de son épaule.
Le jeune homme sourit et donne le change, mais il ressort une personnalité plus complexe et retorse.
Jusqu'au jour où tout dérape...

Je sors d'une opération volontaire des yeux et même si c'est bien dérisoire comparé à une cécité de conversion (suite à un violent traumatisme) j'ai pu me rendre compte à quel point on peut se sentir dépendant et vulnérable.
Il s'agit d'un handicap d'une violence extrême, difficile à réaliser pour une personne en capacité de tous ses moyens visuels.
J'ai été très curieuse de savoir comment le sujet serait traité, c'est peu commun.

Dès le début, on peut ressentir l'imminence d'un drame, lequel, on ne le sait pas mais ça bout, la température monte très vite et la tension est forte.
Le lecteur navigue entre passé et présent, à petits pas prudents et la corrélation entre les deux est prodigieuse.
Je ne sais pas s'il faut une intense réflexion pour atteindre un tel niveau de qualité, mais je suis scotchée.

Manipuler l'autre pour atteindre son but reste un jeu dangereux, il faut savoir garder la tête haute et ne pas se brûler les doigts.
D'ailleurs, on ne peut pas évoquer les grandes écoles sans en venir au bizutage, soit les séances d'humiliation violentes pour les nouvelles recrues.
Combien se terminent mal ?

Dans la 4ème de couverture, il est mentionné le décès du fils de Gabriel et j'ai tellement souffert à ses côtés, ce personnage m'a fait ressentir le pire, cette douleur qui vous rongera toute votre vie.
A contrario, Gabriel avance dans sa quête et c'est salutaire pour aller mieux, enfin tout est une question de point de vue.

L'auteure possède l'art de rendre les lignes irrésistibles, il est impossible de décrocher.
Si vous aviez prévu une autre activité, vous pouvez l'annuler de suite, parce qu'une fois commencé vous subirez une forte attraction et croyez-moi vous n'aurez qu'une envie, celle de vous laisser faire.

Un roman poignant, mené justement avec poigne, j'ai pris une gifle magistrale décuplée par le talent de l'auteure.
Le dénouement et les révélations qui en découlent sont fabuleux.
C'est simple, c'est passionnant.

Le grand frisson vous tente ? Avec Ingrid Desjours il est garanti, c'est une grande.





Ingrid Desjours est psychologue spécialisée en psychocriminologie et écrivaine. 
Après quelques années de pratique en Belgique, notamment auprès de criminels sexuels (bilan psychologique et thérapie), elle décide d’exercer dans divers pays d'Europe, les fonctions de formatrice, responsable de communication et consultante en management... 
En 2007, elle se retire en Irlande pour écrire son premier thriller. Depuis, elle se consacre entièrement à l’écriture de romans et de scénarios pour des séries télévisées. 
Ses trois premiers romans, "Écho" (2009), "Potens" (2010) et "Sa vie dans les yeux d’une poupée" (2013) ont été plébiscités tant par le public que par les libraires. 
Elle a également animé l’écriture de Connexions, un polar interactif édité en partenariat avec l’émission "Au Field de la nuit" (TF1). Son dernier-né, "Tout pour plaire", a été conçu comme une série télévisée.
Ingrid Desjours publie également des sagas fantastiques chez Robert Laffont sous le pseudonyme Myra Eljundir: la trilogie "Kaleb" et la future trilogie "Après nous", dont le premier tome est paru fin 2015. 
Elle vit actuellement à Paris. 


mardi 22 novembre 2016

Lili et la petite souris de Gaëlle PERRIN et Coraly JONCKERS





Gaëlle PERRIN
et
Coraly JONCKERS

Lili et la petite souris











Résumé :
Tous les enfants ont un jour perdu une dent. Mais pour Lili, qui rêve de rencontrer la Petite Souris, cela ne va pas forcément se passer comme prévu !
Une histoire à partager pour retrouver, le temps de quelques pages, son âme d'enfant.



Louisa, 6 ans :
J'espère qu'il y aura d'autres livres avec Lili, le sujet des animaux serait bien.
Moi je veux des Lili.

Lili a perdu une dent et l'a avalée et la petite souris est passée quand même.
J'ai préféré la page où il y a les souris multicolores.
Lili met du fromage pour attirer la souris, le reblochon c'est le fromage de papy?
Il y a beaucoup d'expressions dans le livre, comme dans tous les pays, oui dans tous les pays il y a bien des expressions.

Il y a une souris dans toutes les maisons, nous on a des souris c'est obligé.
Soit au grenier, soit à la cave, si, on en a une.
Et y a pas qu'une petite souris, si elle est toute seule comment elle est née? Et comment elle se débrouille?

J'ai tout lu toute seule, moi Louisa, j'ai déjà chroniqué mais c'est maman qui me lisait les livres.
Avec les ponts sous les mots, les points et les majuscules rouges c'est plus facile à lire comme ça.

J'ai trop aimé l'histoire, je lui mets A+ à ce livre et même que j'ai pris le stylo pour l'écrire moi-même.




Gaëlle Perrin-Guillet est secrétaire de mairie le jour et auteur de thriller la nuit. 
Depuis toujours amatrice de romans noirs, elle s’essaie à l’écriture en 2000. 
Après deux romans auto-publiés (« Le Sourire du diable » en 2010 et « Au fil des morts »en 2011), elle participe à deux recueils des « Auteurs du noir face à la différence » (en 2012 aux éditions JIGAL puis en 2013 à L’atelier Mosesu).
Haut-le-cœur (2013) est son premier roman publié aux Editions Rouge Sang.
Elle vit à Lyon.




C’est une artiste carolo, Coraly Jonckers, passionnée d’art et de création. Elle exerce le matin le métier de maquilleuse pour le studio Keywall et réalise également la voix off de la météo AB3 chaque jour et jongle ensuite avec son métier d’artiste peintre/illustratrice et de maman, son profil polyvalent lui permet de répondre à diverses offres professionnelles.

Artiste dans l’âme tout est matière a créer depuis sa tendre enfance, en grandissant il lui est arrivé plusieurs fois de ranger ses crayons et pinceaux et de douter de sa passion. C’est après la naissance de sa fille que l’envie de peindre est revenue plus forte que jamais, et l’opportunité de suivre une formation en maquillage s’est présentée peu de temps après ce qui lui a permis de vivre entièrement de sa passion.

Autodidacte, pas de cours de dessin, ni de peinture, Coraly apprend seule en étudiant l’histoire de l’art, et en lisant des tonnes de bouquins que son papa lui offrait régulièrement afin de cultiver constamment son imagination. Ses influences sont partout, à travers l’actu, les photographes, le street art, des illustratrices qu’elle suit depuis des années et bien entendu les peintres connus de tous telles que Klimt, Rembrandt, Renoir, Monet, Magritte, Turner et des artistes plus contemporains comme Amylee Art, Cécile Desserle, Adolie Day, Manara, Pratt…

Son univers reste souvent très féminin et enfantin. Ses personnages sont de petites poupées prenant la pose pour décorer chaleureusement vos maisons. Elle mélange les techniques au gré de ses envies du pastel à l'acrylique en passant par l'aquarelle et le crayon.
 Quant au maquillage toutes les techniques sont exploitées du maquillage léger de jour, au smoky du soir en passant par le body painting, là aussi tout est création, plaisir et passion.

mercredi 16 novembre 2016

Du barbelé sur le coeur de Cédric CHAM









Cédric CHAM

Du barbelé sur le cœur 



















4ème de couverture : 
Dris est un délinquant multi-récidiviste qui a décidé de se ranger et de commencer une nouvelle vie. Serge est un pédophile qui compte bien profiter de sa liberté nouvellement retrouvée. Schimanski est un flic de la BAC de Nuit qui se retrouve embarqué dans une enquête le conduisant hors procédure. Les chemins respectifs de ces trois hommes finiront par se télescoper... Après, "La promesse", Cédric Cham revient avec ce roman noir en ligne directe avec son activité dans le milieu carcéral. 
Un récit fort, intelligent et réaliste.




J'ai été victime d'un énorme coup de foudre pour le premier roman de l'auteur "La promesse", je ne vous cache pas que voir une deuxième parution rapprochée est jubilatoire.
Action, réaction, un big up pour l'éditeur, quand c'est bon il faut savoir nourrir le monstre.
(Comprenez le lecteur, oui oui c'est de nous que je parle.)

Dris sort de prison, il a quarante ans et il est temps d'arrêter les conneries, il a décidé de se ranger.
Dépendant de sa mère il va devoir revenir dans la cité, au milieu des loups...
Serge aussi en sort mais il n'en a pas fini avec la justice, on doit rendre des comptes un certain temps avec une condamnation de viol sur mineur.
Et puis dehors ça grouille de jeunes gens, la tentation est grande pour un détraqué...
Schimanski, est flic à la BAC et enchaîne les interventions musclées.
Malheureux dans sa vie privée il souhaite voir son fils sans y parvenir...

Les descriptions sont telles que j'ai eu l'impression de vivre l'instant présent aux côtés des personnages, je suis rentrée immédiatement.

Je n'ai pas de compassion pour les petites frappes qui agressent à tout va et pourrissent la vie des autres mais ce que j'exècre le plus sur cette terre ce sont les pointeurs, les violeurs.
Là, je crois que je serais capable de faire beaucoup de mal comme de sortir une lame, de l’affûter pendant des heures en pensant à ce que je pourrais faire à ce genre de minable.
Bon d'accord, j'arrête d'halluciner on n'est pas dans un film mais vous visualisez assez bien l'effet ressenti.
Le mal étant fait on assiste au début à une violence psychologique, insidieuse, douloureuse mais à mon avis plus facilement supportable que le passage à l'acte.
L'auteur gère et maîtrise parfaitement on peut lui faire confiance.

Ce dernier nous dépeint trois personnages, aux vies et objectifs différents, on avance avec chacun dans l'histoire en se demandant à quel point ça va partir en vrille.
D'ailleurs, le contraste entre eux est fabuleux, c'est très réussi, j'ai eu de la compassion pour l'un, des envies de meurtre pour un autre et un peu des deux pour le dernier.

La boxe est un sport que j'aime énormément, la retrouver dans mes lectures est un bonheur, je suis persuadée que le sport peut aider à retrouver une force de caractère pour s'en sortir.
Ce n'est pas un sport qu'on pratique sur le long terme par hasard, il demande énormément d'efforts, on doit repousser ses limites sans arrêt.

La vision de la femme dans les cités est un vrai combat pour moi et l'auteur est extrêmement à l'aise avec le sujet mais aussi avec ce milieu en général.
Ça rend une lecture très réelle, aussi proche de la réalité qu'on se l'imagine.

Dur, parfois éprouvant, ce roman peut mettre les nerfs à rude épreuve.
On sent les enjeux très importants, une vraie importance de jouer fin et de faire les bons choix.
La vie est si fragile, si courte, elle ne tient parfois pas à grand-chose.

Maintenant, il va falloir se remettre de cette lecture, je me sens meurtrie, massacrée, la fin m'a laissée ko, car je n'ai rien vu venir.
L'envie de pleurer ne passe pas...
Je n'ai qu'une chose à ajouter, l'essai est transformé, j'ai eu droit à un énorme deuxième coup de foudre. 

"Il était une fois... du barbelé sur le cœur..."




La bonne trentaine, demeurant dans le 42, Cédric Cham travaille au sein de l'Administration Pénitentiaire Française, ce qui lui vaut de confronter au quotidien récits sombres et réalité.

Passionné de littérature noire, il développe avec "La promesse" un récit maîtrisé et très cinématographique, où planent les ombres de Park Chan-Wook et de Kim Jee-Woon.



mardi 15 novembre 2016

Atomes crochus de David KHARA









David KHARA

Atomes crochus























4ème de couverture : 
Aéroport de Fort Worth, Dallas. Deux voyageurs essoufflés viennent de rater leur vol pour Paris et se le reprochent mutuellement : Enzo Meazza, un criminel en col blanc tout juste sorti de prison, et Janet Livingston-Pierce, ingénieur en déplacement professionnel. L’avion explose quelques secondes après son décollage… À peine remis du choc, ils sont pris pour cible par des hommes armés. Pourquoi en ont-ils après eux ? Leur commanditaire serait-il le mystérieux Griffon traqué par le FBI depuis des années ? Une seule certitude : Janet et Enzo n’auraient jamais dû se rencontrer…



J'ai très clairement dévoré la trilogie Bleiberg, certes mes mots vont être forts mais pour moi elle relève de l'excellence, j'attendais avec impatience le nouveau roman.

Enzo sort à peine de prison qu'il se dirige déjà vers l'aéroport.
Il rencontre Janet lors d'un accrochage en voiture, autant dire que leurs relations débutent mal.
Après avoir effectué toutes les démarches administratives nécessaires, ils arrivent enfin à l'aéroport, l'hôtesse les informe qu'ils étaient enregistrés sur le même avion et que ce dernier vient juste de décoller.
Sur ces bonnes paroles, une énorme explosion retentit et s'abat sur l'aéroport...

Regards en chiens de faïence, grincements de dents, paroles assassines, il semblerait que ce couple de malheur ne s'entendent pas très bien, ils vont pourtant faire un bout de chemin ensemble.
Pour le lecteur c'est au contraire assez marrant, je dirais même croustillant.

Voilà un roman digne d'un film d'action, entre courses-poursuites et contrats de nettoyage, il va être difficile de rester en vie pour nos chers personnages.
Le rythme est haletant il faut régulièrement reprendre sa respiration et gare au point de côté.
C'est ce que j'aime avec le thriller français et l'auteur ne fait pas exception malgré un état des lieux aux Etats-Unis, le style reste, c'est grisant.
Renversant aussi collerait bien à l'histoire, voilà, si je devais ne garder qu'un mot ce serait renversant.
Et Dieu sait que j'aime me faire bousculer dans mes lectures. 

L'idée d'une telle relation entre le flic et le taulard est excellente, je ne pense pas croiser souvent cette situation.
Je ne dirais pas laquelle bien sûr mais il est certain qu'elle est exploitée avec brio, belle réflexion Monsieur l'auteur.

Amitié, trahison, amour, des sujets tellement complexes mais qui peuvent être creusés à volonté.
D'ailleurs, le dénouement tombe sur un coup de pied retourné bien appuyé dans le foie, c'est saisissant.
L'action étant retombée j'ai cru pouvoir reprendre mon souffle et bien pas du tout, ce n'était qu'un leurre.

Succulent jusqu'à la dernière page, j'ai adoré !!!



Amoureux de la Bretagne, David S. Khara est installé à Rennes depuis le milieu des années 1980.
Après un passage dans le journalisme à l'Agence France-Presse, il devient concepteur-rédacteur publicitaire, puis dirigeant d'une société spécialisée dans la communication sur les nouveaux médias de 1993 à 2009.
Écrivant pour son plaisir depuis toujours, il se lance véritablement dans l'aventure en 2009 et sort en mars 2010 un thriller fantastique aux Éditions Rivière blanche: "Les Vestiges de l'aube".
Sa première nouvelle a été publiée en décembre 2010 dans une anthologie intitulée "De capes et d'esprits" (Éditions Rivière blanche).
Passionné de littérature classique, il se réclame de la vague des romans d'aventure populaires. Dans "Le Projet Bleiberg", paru en octobre 2010 aux Éditions Critic (France) et en août 2011 aux Éditions Libre Expression, il nous entraîne dans les arcanes secrets de la Seconde Guerre mondiale. Une adaptation cinématographique est prévue. 
La suite du "Projet Bleiberg," "Le Projet Shiro," sort en novembre 2011, et le troisième tome, Le projet Morgenstern, début 2013.
Par ailleurs, les Éditions Michel Lafon publient une autre série de cet auteur et ont décidé d'en faire le nouveau prodige du polar français en imprimant "Les Vestiges de l'aube" à 30 000 exemplaires.
David a depuis peu commencé à réaliser un de ses rêves, à savoir l'écriture de scénarios pour le cinéma, en devenant scénariste-conseil pour Alain Berberian. 



mardi 8 novembre 2016

Lect[o]ure de polars 2016



Il y a quinze jours, je participais au salon du polar de Lectoure dans le Gers.
J'y ai passé un week end fabuleux, le programme particulièrement riche, a été pour moi particulier cette année, j'ai animé un parloir avec l'auteur Fabio M. Mitchelli.

Des auteurs au top, Barbara Abel, Anne  Bourrel, Lucie Brasseur, Claude Cancès, Karine Giebel, Maxime Lachaud, Marin Ledun, Antoine Léger, Pierre Léoutre, Jérôme Leroy, Hario Masarotti, Fabio M. Mitchelli, Christophe Nicolas, Gilbert Noguès/Djebel, Fabrice Pichon, Benoit Severac Prix de l'embouchure 2016, Bud Rabillon, Patrick Rouger, Jacques Saussey et Jean-Christophe Tixier.


Jacques SAUSSEY


Karine GIEBEL


Benoit Severac



Lucie BRASSEUR


Fabrice PICHON


Fabio M. MITCHELLI


Barbara ABEL Très belle même le dimanche matin 



Antoine LEGER


Marin LEDUN


Sans oublier l'adorable Anne BOURREL qui a reçu le prix des lecteurs de l'édition 2016.


La scène de crime



Un immense bravo aux organisateurs, entre autres Ludovic et sa charmante collègue, quelle gestion.

Les deux libraires de la librairie de la Renaissance de Toulouse, toujours dans la place et aussi sympathiques.
N'hésitez pas à aller vérifier vous-même quand vous passerez par là, 1 allée Marc Saint-Saëns 31100 Toulouse.

Toujours un plaisir de rencontrer ou revoir des lecteurs, auteurs, blogueurs, bref des personnes qui partagent un bout de notre quotidien avec les réseaux sociaux.


Le parloir avec Fabio M. MITCHELLI.

Je tiens à souligner l'accueil réservé aux enfants, je fais souvent les salons du livre en famille et à Lectoure, une salle avec des jeux était dédiée aux enfants.
Ma fille a pu trouver des copines et jouer en toute tranquillité.


L'atelier écriture


L'hôtel de ville est un bâtiment magnifique, il y a même un musée au sous-sol, le rendez-vous est pris pour l'année prochaine.
 Les nombreuses chambres d'hôtes sont très belles, la ville est un plaisir à visiter, sans parler de ses restaurants et commerces.
Un charme inégalable !!!