dimanche 12 juin 2016

Bloody glove de Bob SLASHER









Bob SLASHER

Bloody glove




















4ème de couverture :
« Tous des enflures.
Coupables désignés. Cibles idéales de ta colère.
Pourquoi essayer de mourir alors que des salauds vivent ?
Pourquoi se punir soi-même quand tant d’autres le méritent ? »
Cinéphile averti, révolté contre le monde, Fred a enfin trouvé sa voie. Elle sera aussi tarée que sanglante. Et rendra hommage au septième art, le vrai. Le grand. Celui qui tache.




Ce style déluré et déjanté est d'une finesse comparable à du gros sel, ça claque.
J'ai croisé des mots interdits aux enfants mais putain que ça fait du bien de ne pas voir des personnages parfaits, tirés à quatre épingles et la raie bien au milieu.
Je précise que je suis du Sud-Ouest donc j'ai le droit moi aussi de parler comme ça.

C'est le talentueux Bertrand Binois qui a réalisé la couverture, elle est aussi superbe qu'elle interpelle, les lecteurs commencent à être très sensibles à son travail.
En même temps cette main griffue avec du sang autour ça annonce la couleur.

Fred éprouve un mal être saisissant, sa nana l'a plaqué, son boulot de commercial part à la dérive et il n'a même plus le goût de sa passion, les films d'horreur.
Même les gosses se foutent de lui quand son maquillage s'affaisse, en même temps c'est particulier de simuler des brûlures avec du PQ.
Après une tentative de suicide pourtant appliquée, il se rend compte que même la mort ne veut pas de lui.
Et s'il suffisait de tourner les choses autrement, avant il y avait Fred le looser et maintenant il y a Freddy et lui on ne le prend pas pour un idiot, il ne rate rien ou presque...

Comme mentionné plus haut, on ne peut que se sentir détendu, relâché avec un phrasé pareil, c'est fleuri et perso je me sens totalement libre dans ma chronique, je peux rendre un avis plus cool.
Juste une précision, que nous nous comprenions bien, d'accord on ricane, on se moque de Fred qui n'est pas loin du boulet par excellence mais quand il se met en colère là on se reprend illico.
Certaines scènes sont sanglantes et même plus, le personnage principal maîtrise l'art de gérer ses problèmes du bout des doigts ou plutôt des griffes.

Quel beau mix entre la dérision et les meurtres, j'ai souri tout au long devant les situations cocasses comme j'ai frissonné sur les scènes de mises à mort.
Vous noterez que j'ai retenu mon envie de rire on ne rit pas devant un grand malade de cette envergure.

C'est un bel hommage aux personnages connus de film d'horreur, ça c'est l'autre côté du miroir, le côté glaçant.
Pour résumer, je me suis éclatée face à cette lecture indescriptible, c'est réussi, j'en veux encore !!!






Ni ange ni démon, Robert « Bob » Slasher n’est qu’un homme. Ce qui explique beaucoup de choses. Enfant, il n’a pas torturé d’animaux mais toujours ressenti une attirance pour les films d’horreur. Le sang et l’angoisse. La catharsis de nos mauvaises pulsions. Après avoir hésité entre séminaire et armée, il choisit l’écriture. Par vocation et surtout refus de l’autorité, qu’elle soit divine ou militaire. Bob travaille seul. Il vivrait dans le nord de la France.
Bloody Glove est son premier roman.


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