vendredi 1 avril 2016

Le principe de parcimonie de MALLOCK




Mallock

Le principe de parcimonie






4ème de couverture :
" L'avenir de l'homme est dans le moins. 
On a volé la Joconde. À la place du mystérieux sourire apparaît le visage hideux de la barbarie. Plus qu'un crime, c'est un manifeste. Polichinelle écarlate et Paganini du rasoir, le monstre qui répond au nom de Docteur Ockham excelle à découper l'anatomie de ses très médiatiques victimes. Performance iconoclaste ou massacre dément ? Paris frissonne. La terreur tout autant que la fascination règnent. 
Alors que la Seine, en pleine crue centennale, engloutit métro, monuments et musées de la capitale, Mallock, tour à tour commissaire et critique de cette exposition apocalyptique, va devoir démasquer Ockham avant qu'il n'accomplisse son ultime promesse, son grand oeuvre : repeindre le monde aux couleurs du chaos. Un livre phénomène !





Avant de commencer il faut que je vous parle du livre en lui-même, son format est superbe j'ai même envie de dire magique.
Il est épais certes mais il s'agit d'un semi-poche, croyez-moi quand vous emportez votre lecture en cours partout c'est un détail pratique particulièrement appréciable.
Par ailleurs je ne parle que très rarement du prix mais je trouve qu'il est bas par rapport à la beauté de l'ouvrage et ça il est utile d'en faire mention, sans parler de la couverture qui est superbe.

Grosse catastrophe nationale, énorme perte du patrimoine culturel français, la Joconde a été volée.
Le commissaire Amédée Mallock est nommé sur cette affaire peu commune et lourde de responsabilités, sans compter qu'un peintre a été retrouvé dans la salle de musée avec une balle dans la poitrine.
Très vite, le commanditaire va se faire connaître à l'aide de vidéos et se fera appeler Docteur Ockham.
Il va passer à la vitesse supérieure et laisser de nombreuses victimes derrière lui, éradiquer le fléau va devenir une priorité...

J'ai énormément aimé les sarcasmes et les répliques parfois assassines du policier, un humour noir très réussi.
Les méthodes policières modernes utilisées par l'équipe du commissaire tout au long de l'enquête sont fortement bien introduites, j'ai été tenue en haleine en partie grâce à elles.
D'ailleurs le service est appelé "le Fort Mallock", c'est bien trouvé je trouve que ça donne vie aux personnages, ce sont des détails qui permettent d’asseoir la véracité du récit.
Si vous n'y croyez pas c'est raté alors que dans le roman en question, on se sent presque aux côtés des policiers. 

Quand je parlais d'être tenue en haleine, le point le plus fort reste les actes cruels de ce criminel, aussi perturbants que fascinants.
J'ai pu sentir la peur et la terreur de la population, l'auteur nous a fabriqué un psychopathe aux petits oignons, il l'a soigné, l'a façonné, il est purement flippant.
L'impression que rien ne peut l'arrêter est bien présente, ça en est cauchemardesque et ça c'est plus que positif.

Nous avons une intrigue millimétrée où nous sommes invités à redécouvrir la découpe des organes et autres membres.
Mallock dorlote son lectorat c'est le moins que l'on puisse dire, vous aimez le noir et bien c'est garanti vous allez souffrir, d'ailleurs je me suis faite surprendre et ça j'aime.





Mallock appartient à la catégorie rare d’artistes protéiformes, capables de s’exprimer sur des supports aussi variés que spécifiques. Peintre, Mallock l’est depuis longtemps, et le demeure encore à ce jour. La photographie, pareillement, l’a très tôt inspiré ; en témoignent les prix et la reconnaissance institutionnelle qu’il a obtenus dans cette discipline dès les années 80, à travers une exposition de ses œuvres au Grand Palais à Paris. Il y a la musique et en particulier la chanson. Ainsi écrit-il plus d’une quarantaine de textes entre 1995 à 2005, répartis sur trois projets de disques qu’il enregistre et arrange seul dans son studio. Mallock exerce aussi sa créativité inépuisable dans d’autres champs, peut-être plus marginaux, tels que le design ou la bande dessinée. Toutes ces productions artistiques ont été longtemps menées de front avec une carrière professionnelle de directeur artistique dans la publicité.
Cette diversité hors du commun ne doit pas cacher que l’art principal de Mallock est celui de l’écriture, pour laquelle il se consacre depuis l’âge de 12 ans. Préférant la catégorie de roman policier plutôt que celles du polar, du roman noir et du thriller, Mallock s’efforce de rendre ses lettres de noblesse à la « littérature policière ». Un genre toutefois abondamment irrigué par les littératures fantastique et blanche, à travers les œuvres majeurs d’écrivains commeLovecraftCélineJulien GracqAlbert Cohen ou García Márquez.
Depuis Les Visages de Dieu (Pocket), Le Massacre des innocents (Pocket) jusqu’aux deux derniers, Le Cimetière des hirondelles (Fleuve Noir, 2013) et Les Larmes de Pancrace (Fleuve Noir, 2014), l’ensemble des romans policiers de Mallock a pour personnage récurent le Commissaire Amédée Mallock. Intrépide, visionnaire, acharné, méticuleux, capable de fulgurances autant que de longs raisonnements, ce dernier évolue toujours dans des univers très marqués et hantés par une imagerie puissante. Des univers au sein desquels se déploient des intrigues à la fois complexes et haletantes, servies par une langue profuse, tendue et très littéraire. Ses livres, notamment Le Cimetière des hirondelles, ont le privilège d’être traduits et remarqués en Italie, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis.
Rejoindre le commissaire Mallock sur son site Officiel !

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