jeudi 3 mars 2016

De force de Karine GIEBEL






Karine GIEBEL

De force



Sortie le 3 mars 2016














4ème de couverture :
Elle ne m'aimait pas. Pourtant, je suis là aujourd'hui. Debout face au cercueil premier prix sur lequel j'ai posé une couronne de fleurs commandée sur internet. Car moi, j'ai voulu l'aimer. De toutes mes forces. De force. Mais on n'aime pas ainsi. Que m'a-t-elle donné ? Un prénom, un toit et deux repas par jour. Je ne garderai rien, c'est décidé. A part le livret de famille qui me rappelle que j'ai vu le jour un 15 mai. De mère indigne. Et de père inconnu. Lorsque j'arrive devant la porte de mon ancienne chambre, ma main hésite à tourner la poignée. Je respire longuement avant d'entrer. En allumant la lumière, je reste bouche bée. Pièce vide, tout a disparu. Il ne reste qu'un tabouret au centre de la pièce. J'essuie mes larmes, je m'approche. Sur le tabouret, une enveloppe. Sur l'enveloppe, mon prénom écrit en lettres capitales. Deux feuilles. Ecrites il y a trois mois. Son testament, ses dernières volontés. Je voulais savoir. Maintenant, je sais. Et ma douleur n'a plus aucune limite. La haine. Voilà l'héritage qu'elle me laisse.





Je suis sous la coupe de Karine Giebel depuis maintenant quelques années, j'ai tout lu, tout aimé, cette situation me convient parfaitement je n'ai jamais eu envie de me débattre.
Au contraire j'éprouve un plaisir immense et renouvelé à chaque lecture.

Maud est agressée un soir lors de la sortie quotidienne de son chien, elle est sauvée in extremis d'un viol par un joggeur.
Dans un entretien avec le sauveur, le père de Maud se rend compte que ce dernier, Luc, est garde du corps.
La menace étant réelle il est donc embauché par cette famille qui vit dans l'opulence et ne boude pas son argent.
De jour en jour les accidents vont se succéder, la pression monter, chacun à ses petits secrets plus ou moins vilains...

Le narrateur nous dévoile les prémices d'une enfance maltraitée, où le manque d'amour s'est révélé aussi destructeur que des coups.
L'exploration des noires profondeurs de la peur est proposée et une tension difficilement soutenable est instaurée au fil des chapitres.

Une succession d'incidents vont se produire, des agressions mêlées à des provocations.
J'ai pu sentir l'odeur âcre et acide de la peur, du stress subi, cette peur de perdre les vôtres a en avoir des crampes abdominales.
Le montage des chapitres accentue le danger, l'intrigue et le final sont magnifiques et retombent juste comme un feu d'artifice dévastateur, il faudra juste faire attention de ne pas se trouver trop près. 

Une jolie surprise attend les aficionados de Karine Giebel, si vous avez lu Meurtres pour rédemption je vous promets de sacrés frissons, j'ai vu un magnifique hommage mais chut interdiction de vendre la mèche.
Certains personnages laissent des traces dans les esprits des lecteurs, d'autres ne font que passer le temps d'une lecture.
Concernant les premiers je reste persuadée qu'ils ont un pouvoir particulier, ce ne sont que des êtres de papier et pourtant...

Quel bien être on peut ressentir avec une auteure de cette trempe, je me suis lovée entre les lignes et je les ai laissé couler avec gourmandise. 
Ce fût d'ailleurs un festin gargantuesque et ce jusqu'à la fin, c'est simple il est impossible à lâcher, c'est le genre de roman qu'on a envie de lire d'une traite.

Je me suis fait l'effet d'un glouton avide de sensations et d'une boulimique de curiosité, vous pouvez faire confiance en cette écriture talentueuse, en cette maîtrise.
"De force" est un roman encore différent des autres mais clairement tout aussi bon, j'ai essayé de lutter, de gérer ma lecture afin de ne pas quitter Luc et Maud trop vite.
Il n'y a rien eu à faire j'ai vu les pages défiler à une vitesse aussi injuste que surprenante.
Vous savez ce qu'il vous reste à faire, direction la librairie !!





Grande collectionneuse de prix littéraires et maître ès-thriller psychologique, Karine Giébel est née en 1971. Son premier roman, Terminus Elicius (collection "Rail Noir", 2004) reçoit le prix marseillais du Polar en 2005. Suivront Meurtres pour rédemption ("Rail Noir", 2006), finaliste du prix Polar de Cognac, Les Morsures de l'ombre (Fleuve Noir, 2007), prix Intramuros du festival Polar de Cognac 2008 et prix SNCF du polar 2009, Chiens de sang (Fleuve Noir, 2008), et Juste une ombre (Fleuve Noir, 2012), pour lequel Karine Giébel est couronnée par le prix Polar francophone 2012 et reçoit pour la deuxième fois le prix Marseillais du Polar. Son roman Purgatoire des innocents (Fleuve Noir 2013) confirme son talent et la consacre définitivement "reine du polar ". Après Satan était un ange (Fleuve Noir 2014), De force est son premier roman à paraître chez Belfond.
Ses livres sont traduits en italien, néerlandais, russe, espagnol, allemand, polonais, tchèque, vietnamien et coréen. Certains d'entre eux sont en cours d'adaptation audiovisuelle.

4 commentaires:

  1. Je n'ai lu qu'un seul livre de Karine Giebel pour le moment mais son style m'à conquis et celui là fera certainement partie de ma wish list *.*

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  2. Réponses
    1. Pas eu le temps de lire les autres avis, je file lire la tienne mais j'ai déjà un sourire en me disant qu'on doit avoir des similitudes.

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