dimanche 27 septembre 2015

Le tombeau du diable de Eric BONY





Eric BONY

Le tombeau du diable














4ème de couverture : 
Journaliste au magazine Enigm, Thomas Cazan a réussi a décrocher un rendez-vous avec le propriétaire du fameux médaillon de Mandrin, un bijou « maudit » depuis le XVIIIe siècle. La rencontre tourne court lorsque le propriétaire du pendentif est sauvagement assassine. 
Accuse de meurtre et de vol, Thomas n'a d'autre choix que de mener sa propre enquête pour prouver son innocence. 

Il doit percer le secret du médaillon qui révélerait l'emplacement du « Tombeau du diable » et de son mythique trésor.
Face a de redoutables ennemis qui semblent toujours avoir une longueur d'avance, une course contre la montre s'engage. Diabolique.
La première enquête de Thomas Cazan, journaliste de l'étrange. 




La lecture c'est notre drogue.
Alors quand notre dealer nous propose un bon produit, nous nous rassemblons pour le consommer.
Pour ce shoot, notre dealer que nous remercions chaleureusement c'est Eric P. et notre dose 
c'est le premier roman d'Eric Bony : 
"Le tombeau du diable".
Puisqu'il semble que plus on est de fous plus on rit, nous avons décidé de lire ce roman en lecture commune avec : Guillaume de Tribulations d'une vie, Sandra de Passion Thrillers et Bruno chroniqueur chez Zonelivre.
Vous pourrez retrouver leurs chroniques à la suite de cet article.









Mon avis : 




Quand on voit l'étoile satanique sur la couverture on pense à des cérémonies, des sacrifices, on pense au mal, à une folie dangereuse et profonde.
Je dois confesser l'avoir portée autour du coup pendant mon adolescence, esprit provoc tout un symbole, aujourd'hui cette étoile m’amène à un mélange de méfiance, de peur et d'excitation malgré tout. 
J'étais dans le vrai, ma première idée s'est vue confirmée.

Thomas vit des moments difficiles sur le plan professionnel, il est en désaccord total avec la ligne éditoriale du journal qui l'emploie. 
Une personnalité frondeuse et attachante qui donne du peps au récit, j'aime.
Il est envoyé à l'exposition du Grand Palais afin de prendre des photos et de rédiger un billet sur un bijou maudit depuis des générations et des générations.
Tous ses propriétaires sont morts dans des conditions atroces ou prématurées.
Alors que le bijou est sorti du coffre fort, à peine le temps de l'apercevoir que trois personnes font irruption dans la pièce et abattent le propriétaire avant de dérober le précieux bien.
Les vigiles tirant sur tout ce qui bouge Thomas décide de prendre la fuite, ce qui va se révéler idée... pourrie.
Il va se voir accuser de vol et de meurtre, recherché tel un fugitif dangereux.

Ça part en vrille méchamment, le tout entouré d'histoire, de trésors, d'ésotérisme.
En parallèle il se passe des choses dont vous n'imaginez pas l'horreur, un médecin collectionne des œuvres humaines qu'il fige dans la mort.
Il sélectionne soigneusement des victimes de Tchernobyl, des êtres malformés, difformes.
Les deux sujets vont se rejoindre pour ne faire plus qu'un, alors à ce moment là suivez mon conseil et ne faîtes plus confiance à personne, j'ai dit personne...

Je retiendrais principalement le dénouement il est puissant et les masques tombent, il y a de quoi en avoir le souffle coupé. Sacré moment!!
Si l'auteur maîtrise quelque chose parfaitement, je dirais que c'est le suspense.
Quand la tension monte, que l'on sent très clairement le danger et qu'un personnage tombe sur une porte fermée (je vous épargne la description des lieux glauques) et bien non seulement mon baromètre curiosité a explosé mais en plus j'ai pas mal flippé.
Deux bons points.

Quand j'ai vu qu'il s'agissait d'ésotérisme j'ai eu une appréhension, ça nécessite beaucoup de recherches et de maîtrise, sans parler du maintien constant du lecteur.
On comprend vite que l'auteur sait de quoi il parle, ça gère et incontestablement il possède une belle plume (d'ange ou pas... comprendrons ceux qui l'ont lu).

En effet, le titre est criant d'exactitude bienvenue en enfer, j'avais raison de me méfier ce thriller est démoniaque.
Un petit flirt avec le diable ça vous tente !!!









"Suspense et ésotérisme: un thriller machiavélique"

Bon je pense que c'est l'une des meilleures phrases d'accroche qu'il puisse exister pour me donner envie de plonger dans un roman. Ajoutez à ça une couverture magnifique, City a encore frappé, et me voici embarqué dans l'aventure avec ce journaliste qui d'une manière parfaitement impromptue se retrouve le coupable idéal d'un vol et d'assassinat.
La situation n'est déjà pas des plus confortable pour Thomas mais en plus le bijou qu'il a en sa possession est, selon la légende, la clef qui guidera et ouvrira le tombeau du diable.

Je ne peux pas dire que je suis rentré immédiatement dans l'action du roman. Si je devais mettre en avant un bémol ce serait la manque de rythme du début. J'ai adhéré à l'intrigue rapidement mais j'ai regretté une trop longue introduction. Il m'a manqué une soutenance de rythme pour cette mise en bouche.

Surtout qu'une fois le décor planté, le rythme s’accélère de manière notable. Les événements, rebondissements s'enchaînent intelligemment pour une lecture à bout de souffle.

La construction du roman est de mes favorites: alternance des chapitres entre deux intrigues opposées qui vont se rejoindre à un moment. On ne sait pas encore quand, comment et pourquoi ces intrigues sont vouées à la fusion mais c'est inévitable. Sans vraiment en prendre conscience, le lecteur est envahi par le stress de cette lecture. La tension s'installe sans faire de bruit. La lecture devient addictive.

Moi qui aime l'ésotérisme, j'ai vraiment été ravi avec ce roman. L'auteur a fait preuve d'un beau travail documentaire pour intégrer le diable à son histoire de manière subtile, intéressante et intrigante. J'ai découvert beaucoup d'éléments à travers une intrigue complexe, menée d'une main de maître. Pris au jeu, le dénouement ne me semblait pas évident. Je restais en suspend quand au but de cette quête, jusqu'où l'auteur allait-il nous emmener ?

Et cette fin ! Malgré de nombreux rebondissements tout au long des chapitres, Eric Bony avait gardé quelques révélations sous le coude pour le bouquet final. Beau coup de maître !! Bravo, j'étais bluffé.

Quand je pense que "Le Tombeau du Diable" est le premier roman d'Eric Bony, je ne peux que vous dire que c'est un auteur à suivre de très prêt. Un vrai travail de rédaction est fourni, de recherches et de mise en forme. L'intrigue est parfaitement réfléchie et mise en application afin de bercer / berner le lecteur jusqu'au point de non retour. BRAVO !










Une chasse au trésor palpitante et une machination diabolique !

Un thriller ésotérique... simple !

Oui oui, un thriller ésotérique peut être simple, on n'est pas obligé de se perdre dans des détails historiques complexes et souvent redondants ! Pour cela il suffit de trouver une intrigue simple (un petite chasse au trésor sympa), une époque unique (un tour sur Wikipédia et Mandrin  n'aura plus de secret pour vous), et d'y ajouter une plume légère et efficace ! Et  voilà le tour est joué ! Le décor est planté, suivez le guide...

Enfin le guide non, mais le journaliste ! Thomas Cazan, "journaliste de l'étrange", se retrouve bien malgré lui mêlé à une quête bien particulière, celle du "Tombeau du Diable". Accusé de meurtre et du vol du fameux médaillon maudit de Mandrin, il n'a d'autre choix que de suivre Marie sur les traces de ses ancêtres...

Vous pensez avoir tout lu sur le Mal ?

Erreur ! Grosse erreur ! le Mal vous allez le découvrir ici, sous la forme d'un Dieu cornu, quel que soit le nom qu'on lui donne un seul est universel: le Diable ! Et le Mal étant contagieux, la folie humaine ne vous sera pas épargnée par Eric Bony qui prend un "malin" plaisir à torturer ses victimes comme notre cerveau...

Un premier roman de très bonne facture !

Même si l'intrigue et le contexte sont simples, il ne sont pas pour autant simplistes. Un gros travail de recherche est sous-jacent et rend ce récit totalement addictif ! Le suspense est présent du début à la fin, même si on a toujours une vague idée de l'endroit où va nous mener l'auteur, et les pages tournent toutes seules ! 

Un petit bémol ? Oui, un: un certain manque de surprise, savoir où l'on va dans un thriller n'est pas toujours une position agréable... Ceci dit la fin réserve une vraie belle surprise donc on ne tiendra pas rigueur de ce détail à l'auteur...

Quant aux personnages me direz-vous ? Eh bien ils ont répondu à toutes mes attentes ! Bien travaillés ils sont attachants... ou pas ! Les gentils sont de vrais gentils (ou pas), les méchants de gros vilains méchants (mais qui sont-ils réellement ?), et au final ils nous font tous, sans exception, passer un excellent moment de lecture ! Descendre dans le "Tombeau du Diable" s'assimile à une véritable descente aux enfers, tout ce que j'aime !

Pour un premier roman je dirais donc que c'est une belle réussite et il me tarde de retrouver Thomas dans ses futures aventures !




L'avis de Bruno :
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Les lectures de Brunal




Je suis un fan de Thriller ésotérique. Quand j'ai reçu LE TOMBEAU DU DIABLE, le 1er roman d'Éric Bony, j'ai été subjugué par la magnifique couverture. Un bon point, une fois de plus, pour les éditions City. 

En lisant le 4ème de couverture, je me suis dit que c'était un sujet accrocheur mais il sentait le déjà vu: Un homme, journaliste, Thomas Cazan, se retrouve impliqué dans une chasse au trésor et il est en même temps accusé de meurtre. 

Un sujet déjà mainte fois exploité mais grâce à la plume addictive de l'auteur, On ne s'ennuie pas même si l'histoire prends du temps à démarrer. Un thriller extrêmement captivant. 

Long à démarrer je disais mais à partir du moment où l'histoire prends enfin ses marques, impossible de lâcher prise. Rebondissements spectaculaires en veux - tu en voilà. 

Le thriller ésotérique est un exercice de style très difficile à effectuer car il demande beaucoup de recherche et de documentation. Et il faut faire attention à ne pas ennuyer le lecteur avec des descriptions interminables. Steve Berry, James Rollins et Dan Brown en sont les maîtres. Mais Éric Bony montre qu'il n'a rien à leur envier. 

Quand on pense que ce Tombeau du diable est un premier roman, on peux se dire que c'est un auteur à suivre. 

Pas un coup de coeur mais un excellent moment de lecture.

Un grand bravo à Éric Bony.



Journaliste pendant une dizaine d’années pour la revue Mystère et l’émission L’odyssée de l’étrange, Eric Bony a enquêté sur les mystères ésotériques et co-écrit plusieurs ouvrages.
Le Tombeau du Diable est son premier roman.













dimanche 20 septembre 2015

Stan Kurtz Série B volume 1 de Marc FALVO




Marc FALVO

Stan Kurtz : Série B  
Volume 1/6












4ème de couverture :
Le jour où Miss Boxer m'engage pour retrouver son crooner de mari, à priori mort, les ennuis se mettent à tomber sur moi plus vite qu'une vieille peau sur la glace.

Au fur et à mesure de l'enquête, je me heurte au pire et plus ça va, plus mon âme de privé s'enfonce dans la vase d'une bien étrange histoire, palpitante, rocambolesque et surtout à suivre, apte à vous réjouir mes loulous, et vous faire raquer pour le tome deux...

C'est pas comme si la vie était discount ou mon loyer gratos.



Étonnante, originale, déconcertante, inattendue...
Voilà comment je perçois la série de Stan Kurtz que je viens de découvrir, du moins son tome 1.
Le plus du plus pour moi a été que le personnage principal mêle l'auteur à ses réflexions, cette touche détonante et familière nous embarque dans le récit immédiatement.

Quelques pas dans ce roman ont suffi à me faire dire que j'allais découvrir une série plus ou moins délirante et déjantée, dans tous les cas passer un excellent moment.
Mon idée s'est confirmée quand je me suis esclaffée de rire, n'allez pas croire que vous allez vous marrer tout le long, il va arriver un moment où on va rentrer dans la cour des grands et ça va saigner.
C'est exactement le genre de lecture dont j'avais besoin, de la légèreté avec un personnage principal plus glandouille tu meurs.

Stan est en charge d'une affaire compliquée, lui qui en tant que privé ne souhaite traiter que des divorces et bien c'est raté.
Intimidation, course poursuite, il semblerait que certaines personnes se donnent un mal de chien pour contrer son enquête.
La disparition de Valentin Boxer va se révéler pleine de mystères, que lui est-il donc arrivé?

Il y a un point qui pèse lourd dans la balance, ce point-là va faire que comme moi, vous voudrez lire la suite pour savoir...
C'est bête je ne peux vous le révéler sans spoiler et ça c'est quelque chose que je déteste, je serai prête à tuer celui qui raconte ou qui donne un élément clé.
Bon voilà pour le savoir il vous faut le découvrir par vous-même, c'est une histoire prometteuse avec des livres courts , vous ne risquez pas grand chose, à part la compagnie d'un gars bien allumé.

Étonnante, originale, déconcertante, inattendue... la suite de la série arrive bientôt et je la veux !!



Marc Falvo est écrivain, auteur de romans policiers, dramaturge et scénariste. Il est né à Lille. Marc Falvo intègre la formation Médiation Culturelle en 2002 à l’université Lille 3. A la fin de sa première année, il se spécialise en cinéma, avant d’obtenir en 2007 sa licence en théâtre. 











Lille

jeudi 17 septembre 2015

Cette personne qui n'aimait pas les chiens de Michaël MOSLONKA





Michaël MOSLONKA

Cette personne qui n'aimait 
pas les chiens



Sortie le 11 septembre 2015







4ème de couverture : 
Un chien crucifié, près d'un clochard qui lit. 
Le nom d'un ancien flic sur la médaille du collier.
Un détective privé, dépressif, et sa jeune secrétaire disparue. 
Un policier impitoyable... 
Et la folie de l'être humain. 

L'auteur de « 666e kilomètre » frappe ici très fort, livrant un roman noir peuplé de personnages aussi troublés que touchants.



Michaël Moslonka a tapé fort avec ses personnages principaux, Blacke et Cerise, deux êtres tout sauf ordinaires mais attachants et attachés l'un à l'autre malgré les épreuves.

D'un côté nous avons un pavillon pour handicapés, puis un flic l'agent Sénachal mais aussi un détective privé Blacke et sa secrétaire Cerise et en parallèle un SFD lecteur appelé Le liseux.
Le récit est plutôt engageant, l'agent se lance sur les traces d'un tueur de chiens, après être tombé sur une scène qui ferait grincer des dents n'importe qui. 
Je vous passe les détails barbares et les sévices infligés à la brave bête, ce qui est le plus troublant c'est que "le liseux" lit tranquillement son romain à proximité de la dépouille martyrisée.
Cette attitude laisse perplexe et il est évident que le lecteur est autant en droit d'avoir une explication que le flic en question.
Si je peux vous garantir une chose c'est que les émotions passent bien à travers ce polar, c'est un point bien réussi.

Cerise décide de mettre les voiles temporairement sans en toucher mot à son employeur, ce qui va se révéler être une bien mauvaise idée, peut-être aurait-elle eu besoin de son aide...

Le lecteur sait où se trouve la jeune femme et sa situation est peu reluisante.
Je me suis sentie impuissante et frustrée, c'était rageant de la savoir incapable de se sortir de ce mauvais pas, bien que plusieurs personnes la recherchent.
C'est frustrant mais trop bien en même temps sinon où serait l'intérêt, il faut bien que les auteurs nous malmènent un peu.
C'est sûrement une des parties que j'ai préféré quand on comprend l'attachement de Blacke pour elle, il la considère comme sa fille.

Quelques touches d'humour sont glissées ça et là et j'ai aimé le côté grognon et agoraphobe du détective privé, ça met de suite en confiance ne me demandez pas pourquoi c'est toute une ambiance.
Sans oublier la fin parce que quand on croit que c'est fini et bien ce n'est pas fini et on continue d'halluciner.

Plaisant est le terme qui me vient à l'esprit pour décrire ma lecture, j'ai parfois eu un petit sourire au coin des lèvres et une mine de dégoût dans les moments noirs (on a vu pire pas de souci) mais toujours j'ai eu une sensation sympa et plaisante.
Et vous vous aimez les chiens ?




Michaël Moslonka écrit des romans ainsi que des nouvelles, quelques poèmes et des articles de fond.
Observateur du monde qui l’entoure, il y insère ses histoires, n’ayant pour seules limites que son inspiration, ses préférences et son envie de raconter.
Depuis juin 2013, il s’investit dans une activité à plein temps d'écrivain public, d'animation d’ateliers d’écriture et d'aide à l’écriture romancée : M.M. Faiseur d'histoires.
On lui doit, entre autres, les romans "À minuit, les chiens cessent d’aboyer" et "En attendant les vers", tous deux aux éditions du Riffle, "Elvis et la Fille qui rêvait debout", éditions Saint-Martin, "666ème kilomètre".
  

vendredi 11 septembre 2015

Criminal Loft Armelle Carbonel








Armelle CARBONEL

Criminal Loft



Sortie le 11 septembre 2015










4ème de couverture : 
Sanatorium de Waverly Hills.
Six hommes et deux femmes, reconnus coupables par la justice américaine et enfermés dans le couloir de la mort.
Huit candidats sélectionnés pour participer au reality show le plus brûlant qui ait jamais existé.
Chacun d'eux devra vous convaincre qu'il mérite de vivre.

Préfacé par Laurent Scalèse, Criminal Loft est un véritable page turner, poussant les codes de la télé-réalité à leurs extrêmes et impliquant le lecteur/spectateur sur la question de la peine de mort. L'emploi de la première personne nous immerge totalement dans cet univers oppressant, nous permettant de découvrir l'humain derrière le masque du monstre.



J'ai eu la chance de découvrir la pépite qu'est "Criminal Loft" dans sa première version et c'est un vrai bonheur de voir que la maison d'édition "Fleur Sauvage" lui redonne vie après quelques remaniements.

Suivez-moi dans l'ancien sanatorium de Waverly Hills c'est là-bas que ça se passe.
Des meurtriers ont finement été sélectionnés pour participer à un jeu de télé-réalité,  des hommes mais aussi des femmes.
Le principe est simple les téléspectateurs élimineront chaque semaine un candidat afin qu'il reparte d'où il vient en attendant l'injection fatale prévue initialement.
Le gagnant lui, verra sa sentence annulée et pourra refaire sa vie, libre.
Mettez-vous à la place des prisonniers, l'enjeu est inespéré et ce sera chacun pour soi. 
Imaginez ce que l'envie de vivre peut pousser un être humain à faire, enfin sommes-nous vraiment face à des êtres humains...
L'intérieur du loft va s'avérer plus dangereux que prévu, surveiller ses arrières et sauver sa propre peau vont devenir un adage.

Il s'avère que ce lieu est un ancien mouroir à haute échelle, des tuberculeux y ont d'abord été soignés, puis victimes d'expériences médicales atroces.
Je vous laisse imaginer la fabuleuse ambiance qui y règne, courant d'air, grincements de toute part, odeur de charnier...

Je vous invite à rendre une visite à Monsieur Google, il y est dit que notre charmant sanatorium est l'endroit le plus hanté des Etats-Unis, de quoi donner des sueurs froides.
Surtout ne partez pas sans jeter un œil aux photos, vous ne serez pas déçu du détour et pourrez poser ces images sur votre lecture.

Je peux vous prédire un beau dressage de poils sur les bras, l'histoire est racontée à travers les yeux de John T, un des meurtriers participant et pas des moindres.
Et puis il y a des règles à respecter comme ne pas pénétrer dans la chambre 502, visiblement ils auraient tous préféré ignorer ce qu'il y a derrière la porte.
La sensation de danger est omniprésente chargeant l'air de chaque pièce, les rendant étouffantes, moites.
Il y a aussi ce piège fixé sur les candidats, un voyant rouge qui indique que des milliers de yeux scrutent le moindre de leurs gestes, filmés à chaque pas.

En effet on peut être en droit de s'interroger sur ce besoin de s'introduire dans l'intimité des gens.
De voir sans être vu.
Comme le dit Laurent Scalèse dans sa préface nous en faisons l'expérience perpétuellement à travers la télé-réalité ou les réseaux sociaux.
Qui est le plus malsain celui qui s'exhibe ou celui qui regarde?
Ce livre n'est peut-être pas si éloigné de la réalité, on tombe dans du voyeurisme morbide certes mais il n'y a qu'un pas pour l'atteindre.

On pourrait passer des heures à analyser le sujet et ce n'est pas mon but, non, mon but est de vous faire comprendre qu'Armelle Carbonel a un sacré coup de plumier.
Talent, qualité, histoire extra, c'est un bonheur pour les yeux et pour les sens, d'ailleurs de ce côté là c'est plutôt double ration.
Bravo ça c'est de la performance de fou... 



Naissance à Paris le 16 juillet 1975.
Armelle Carbonel vit actuellement en région parisienne. Mère d'un enfant, elle consacre la majeure partie de son temps libre à l'écriture et travaille parallèlement dans le domaine de l'infrastructure.

dimanche 6 septembre 2015

Blizzard Livre 2 Les guerres madrières de Pierre GAULON








Pierre GAULON

Blizzard
Livre 2 
Les guerres madrières




















4ème de couverture :
Dans le premier tome de la saga de fantasy Blizzard, Le Secret des Esthètes, la révolte s’est propagée contre la tyrannie de l’Inquisiteur, des pentes montagneuses balayées par les vents glacés aux somptueuses galeries souterraines des Esthètes jusqu’à la capitale où se tient le Grand Tournoi. L’invasion des Erzats, le peuple mi-humain mi-animal irradié par la magie, menace de déclencher une nouvelle grande guerre. Au coeur des montagnes, Chasseur, le jeune leader des révoltés, embarque pour le plus dangereux des voyages : explorer la part sombre de sa mémoire. Qui est-il réellement ? Ravivera-t-il les récits des terribles premières grandes guerres ? Réussira-t-il à trouver l’enfer des mages où se terre l’ombre de son étrange maître, Blizzard ?
Ce deuxième tome particulièrement attendu enchaîne aventures trépidantes et révélations, conduisant toujours plus loin le lecteur dans les secrets du monde de Blizzard. Sans un mot de trop, tissant une intrigue nerveuse, Pierre Gaulon marie avec bonheur la magie de la fantasy et l’intensité du thriller.
Avec Les Guerres madrières, l’auteur confirme qu’il bâtit une œuvre de fantasy à la fois ambitieuse et haletante. 



C'est un beau bouquin, le vert de la couverture est incroyable et le symbole qui apparaît en surbrillance, se superpose sur l'ensemble.
Il s'agit d'un tome 2, pour un plus grand plaisir je conseille aux lecteurs qui souhaitent se frotter aux mages et au peuple mutant de Pierre Gaulon de commencer par le premier tome.
Je pense qu'il serait même judicieux de les enchaîner pour bien rester imprégné de l'ambiance, des lieux et des personnages.

De toute façon le premier se termine sur un tel suspense que vous ne résisterez pas à l'envie de continuer.











La guerre bat son plein sur le Genolain, les différents peuples doivent cohabiter afin de renverser ce gouvernement dirigé par l'Inquisiteur.
Celui-ci ne sème que terreur et cadavres.
La vie est impitoyable dans de telles conditions, comment survivre avec ce froid qui s'est installé depuis, empêchant les récoltes et tout travaux extérieurs.
Fender' oc semble avoir trouvé une solution pour rejoindre Fort-Madre en évitant l'armée de l'Inquisiteur, les Esthètes ayant connaissance d'un passage secret, lui et ses hommes vont être confrontés à de nombreuses embûches difficiles à franchir. 

L'auteur fait preuve d'une imagination sans limites et créait toujours plus d'animaux monstrueux et d'endroits effrayants, on se demande d'où il peut tirer son inspiration.
Il y a une chose particulièrement bluffante dans les différents styles de Pierre Gaulon, je l'ai déjà vu faire preuve de plus de légèreté dans un roman d'un autre genre et dans ce récit de Fantasy il est capable de s'adapter pour donner plus de structure, de matière et de profondeur.

J'ai beaucoup aimé retrouver les personnages comme Chasseur, Blizzard le vieux mage ou encore Iak le dresseur de tigre des glaces.

J'ai aussi été confrontée à mon pire cauchemar, une attaque de reptiles de grandes tailles, heureusement que nos héros ont une belle maîtrise du sabre, j'ai pu me cacher derrière une épaule et fermer les yeux en attendant que ça passe.

S'agissant d'une trilogie on est en droit de se demander si un jour la chaleur et le soleil reviendront réchauffer le Genolain, nos guerriers usent de toutes leur énergie pour ça, il faut garder espoir... la liberté est proche.
Dans tous les cas Blizzard prend le chemin d'une belle collection Fantasy.





Pierre Gaulon a 31 ans. Sa passion pour les littératures de l’imaginaire le conduira à des études de lettres modernes spécialisées dans le fantastique et la science-fiction. Ses premiers thrillers, « la mort en rouge », et « Noir Ego » (city éditions), remarqués par la critique dès leur sortie, ont été finalistes de plusieurs prix littéraires (VSD du polar 2013, ça m’intéresse du polar historique 2013, prix du balai d’or de la découverte 2014…) Avec « Blizzard », il signe une épopée d’héroïc-fantasy qu’il considère comme un hommage à ses lectures de jeunesse (Franck Herbert, David Gemmell, Terry Goodkind…)

jeudi 3 septembre 2015

Haine 13 de Stanislas PETROSKY








Stanislas PETROSKY

Haine 13











4ème de couverture : 
Chiffre 13 ! Mauvaise pioche pour une Nationale. Terminus pour un loser…
JE SAVAIS QUE CE PUTAIN DE CHIFFRE portait malheur, j’en étais intimement convaincu… Seulement après vingt-huit mois passés à la maison d’arrêt des Hauts-de-Seine, la RN 13 c’était la route directe pour rejoindre Caen en auto-stop.
La poisse lui colle à la peau comme un déterminisme fatal. Lorsqu’il lève le pouce sur la RN 13, on subodore que ce loser n’aura pas usurpé sa réputation. Pétrosky use des codes du noir avec un talent consommé. 



Et bien voila un nouvel écrit de Stanislas Pétrosky et c'est un pur bonheur de l'accueillir sur mon "Shoot". 
Rappelez-vous en mars de cette année sortait "Ravensbrück mon amour", j'ai été foudroyée par ce livre relevant clairement du génie, oui oui parfaitement et je le pense largement.


Avec "Haine 13" rien à voir nous sommes face à une nouvelle courte en lecture numérique.
Je retrouve une écriture frondeuse, sans détours et ça le fait.

Me voila en compagnie d'un bad boy qui sort de taule et fait du stop pour retrouver et dérouiller son ex, la salope qui l'y a envoyé.
Pardon il m'arrive de rentrer à fond dans une histoire et de la laisser déteindre sur moi alors vous excuserez mon langage.
Maintenant que vous connaissez les intentions de notre brave homme et situez le style d'individu, vous pouvez aisément deviner un ton familier et dur.

Avec une nouvelle pas le temps de tergiverser et ça tombe bien l'auteur ne prend pas de gants et va droit au but.
Je conseille de prendre une grande inspiration en commençant à lire ça devrait bien se passer...

Il va d'ailleurs rapidement trouver une voiture acceptant de l'avancer vers sa destination mais une fois assis un malaise va s'instaurer, glaçant, angoissant.
Le conducteur pourtant friqué, ne semble pas si net que ça ... je ne dévoilerais rien de plus juste mon ressenti. 
Angoisse, désolation, impuissance.
J'ai simplement adoré vous l'aurez compris.

Les nouvelles ont un vrai intérêt, haletantes, bluffantes, elles permettent une courte pause à nos lectures habituelles et parfois longues, on peut dévorer de sacrés pavés parfois.
Et puis à 1,49€ la pause il est impensable d'hésiter.






Né en 1975 sur les bords du lac Sevan, en Arménie. Stanislas Petrosky quitte son pays à l’âge de dix-sept ans pour rejoindre la France. Il glissera dans une délinquance de plus en plus dure et connaîtra de nombreux démêlés avec la justice.

C’est lors de ses séjours à l’abri du soleil qu’il se découvrira une passion pour l’écriture, sombre de préférence, en commençant par les nouvelles. Ravensbrück mon amour est son premier roman.