mercredi 13 mai 2015

L'innocence des bourreaux de Barbara ABEL






Barbara ABEL

L'innocence des bourreaux



Sortie le 15 mai 2015







4ème de couverture :
Dans une supérette de quartier, quelques clients font leurs courses, un jour comme tant d'autres. Parmi eux une jeune maman qui a laissé son petit garçon de trois ans seul à la maison devant un dessin animé. Seulement quelques minutes, le temps d'acheter des couches pour la nuit.
Parmi eux un couple adultère. Parmi eux une vieille dame et son aide familiale, un caissier qui attend de savoir s'il va être papa, une mère en conflit avec son adolescent.
Des gens normaux, sans histoires, ou presque.
Et puis un junkie qui, à cause du manque, pousse la porte du magasin, armé et cagoulé.
Mais quand le braquage tourne mal et que, dans un mouvement de panique, les rôles s'inversent, la vie de ces hommes et femmes ordinaires bascule dans l'horreur.
Dès lors, entre victimes et bourreaux, la frontière est mince. Si mince... 





Il ne s'agit pas là d'un coup d'essai, Barbara Abel peut compter sur ses deux mains le nombre de romans publiés.
D'ailleurs ça se ressent d'entrée, les comparaisons sont nombreuses et riches, j'ai envie de dire que c'est carrément beau.
Je vous donne un petit aperçu pour vous faire comprendre où je veux en venir : "Lorsqu'il ouvre à nouveau les yeux, la lumière lui fait l'effet d'une injection en pleine rétine. Ça explose dans son crâne, comme un caveau profané au lance-flammes."

Dans un premier temps la vie des personnages est passée en revue, une fois les présentations faîtes ils vont pouvoir monter sur scène.
J'ai beaucoup aimé la découpe des chapitres par personnage, on a le ressenti de chacun sans jamais être perdu et se dire mais c'est qui celui là déjà. 
Au contraire c'est très clair et ça tout le long du roman, on finit par connaître leur vie mais aussi leurs défauts.

Jo n'en peut plus, il lui faut un fixe, le manque le rend dingue, il souffre et personne ne veut l'aider, le dépanner juste une fois. 
Il n'a alors plus le choix et va devenir l'auteur d'un braquage hors norme, le braquage d'une petite supérette de quartier. 

J'ai ressenti avec précision la peur des victimes avec l'impression de le vivre en direct.
Cette trouille qui vous tord les viscères, qui tétanise les muscles, ne pas bouger, ne surtout pas bouger et se demander si on en ressortira vivant.
Le rythme cardiaque s'accélère et les minutes semblent être des heures.
La peur de mourir est là, elle suinte par tous les pores de votre corps, qui a-t-il de pire que de ne pas savoir si on reverra ses proches? 
Je peux assez justement parler de drame, ce qu'il va se passer dans cette supérette est insoutenable quand on pense aux diverses vies brisées à jamais.
Il y a parfois des choix à faire, des directions à prendre, pas évidentes du tout, qui peuvent tout changer, gauche ou droite? Le bien ou le mal? Tout n'est pas toujours blanc ou noir... 
Tout semble pourtant partir  en vrille et ne pas se passer en simple cambriolage, ce qui est à la base un acte violant et traumatisant, vous n'imaginez même pas ce qu'il va se passer, c'est pire, bien pire...

J'ai bien reconnu la touche de l'auteure, un excellent style bercé d'un léger aller retour de cruauté.
Les lecteurs assidus verront exactement de quoi je parle car quand on y a goûté on en redemande.
J'ai également reconnu le sujet de prédilection de notre chère auteure qui touche à la relation familiale, la filiation, j'ai été conviée à un superbe brainstorming psychologique.
J'ai été embarquée par une tornade noire et irrésistible, doublée d'un effet boule de neige, en gros une fois commencé il est impossible de lâcher le livre.
Avec ce nouveau roman j'ai été étonnée voire désarçonnée, ce fût un très bon moment, après deux livres qui se suivent il fallait chercher ailleurs, faire tout autre chose et j'ai trouvé Barbara Abel où je ne l'attendais pas.
Oui oui oui c'est gagné sans hésitation !!! 

Les copains blogueurs avaient raison je vais attendre un peu avant de retourner faire mes courses, le drive ira très bien pour les semaines à venir...






Barbara Abel est née en 1969. 
Ce jeune auteur très prometteur a déjà à son palmarès un prix Cognac en 2002 et un titre sélectionné pour le PRA en 2003. Passionnée de littérature et de théâtre, elle se consacre aujourd'hui exclusivement à l'écriture de romans à suspense dans lesquels la complexité de ses intrigues est étonnante. 
Son roman "Un bel âge pour mourir" a été adapté pour France 2 avec Marie-France Pisier et Emilie Dequenne dans les rôles principaux.
S'ensuivent "Duelle" en 2005, "La Mort en écho" en 2006, "Illustre Inconnu" en 2007, "Le Bonheur sur ordonnance" en 2009 et "La Brûlure du chocolat " en 2010. 
Aujourd'hui, ses romans sont traduits en allemand, en espagnol et en russe.

2 commentaires:

  1. Waouhhhhhhh superbe chronique ma Loleychou!! Il me reste à attendre, excitée comme une puce au salon de la moquette!!!!

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    1. Merci ma Foumetoune chérie tu peux foncer les yeux fermés

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