dimanche 28 juin 2015

Comme une ombre dans la ville de Nicolas ZEIMET







Nicolas ZEIMET

Comme une ombre dans la ville











4ème de couverture : 
San Francisco, Californie. L'ombre d'un nouveau serial killer plane sur la ville. En l'espace de quelques semaines, plusieurs femmes présentant le même profil sont assassinées. Toutes blanches, toutes âgées d'environ trente-cinq ans. Sur les lieux du crime, le tueur laisse pour seul indice une entaille sur le poignet de ses victimes. Volonté de maquiller les meurtres en suicides ou signature? Jérôme Dubois, jeune auteur de bandes dessinées d'origine française venu s'installer aux Etats-Unis pour faire carrière, se retrouve malgré lui mêlé aux agissements du tueur. Rêveur, solitaire, Jérôme trouve là le moyen d'ajouter le piment qui manque à sa vie. Il ne s'épargne aucun effort pour tenter de démasquer celui qu'on surnomme désormais "le Tueur des collines". Mais bientôt, le jeu se retourne contre lui. Le chasseur devient la proie.





Je voulais découvrir Nicolas Zeimet depuis quelques temps maintenant au vu des nombreux retours élogieux sur ses romans et j'ai eu la chance d'être sélectionnée sur une opération Masse critique de Babélio, le bonheur quoi.

Le résumé nous parle de femmes assassinées et donc d'un tueur en série, là je me suis dit d'accord mais il va falloir sérieusement mouiller la chemise pour se démarquer des collègues et du thriller classique.
Vous n'imaginez même pas ma surprise quand je suis rentrée dans ce roman, le récit est abordé d'une façon fluide, les descriptions sont entraînantes, j'aurais pu continuer à ce rythme pendant des milliers de pages.

Un beau travail a été fait sur les deux personnages principaux, je me demande si on connait autant de choses sur nous-même. 
Malgré un passé lourd à porter et quelques fantômes au fond des placards  il est facile de s'identifier à Jérôme et Kate ou du moins de les prendre en sympathie.
La fameuse ville du titre en question est San Francisco et j'ai beaucoup aimé y passer un moment, le placement de l'histoire dans ce lieu est mené avec succès.

Jérôme Dubois est un homme assez solitaire, penché davantage sur son emploi d'illustrateur de Comics (bandes dessinées américaines) que sur sa vie privée ou sociale. 
Il ressent des choses spéciales et pense pouvoir arrêter le tueur qui sévit depuis peu dans les rues de la ville. Particularité médicale? Pouvoir de super héro? Le fait est que Jérôme arrive à revenir en arrière dans le temps et du coup sur celles du tueur et de ses victimes.

Changement de chapitre on passe à Kate, une jeune ostéopathe, on évalue sa vie, ses déceptions, ses boutades, elle va alors faire la connaissance de Jérôme.
Cette femme est extra, j'ai apprécié les passages passés avec sa meilleure amie Lori Jo, quand elles refont le monde en mode "girlpower" et parlent cru comme des nanas libérées de ce siècle dernier.
La petite dose d'humour est à ce moment là très réussie.

J'ai trouvé une belle alternance de ton, on peut passer du rire à la douleur la plus sanglante en un rien de temps, c'est bluffant.
J'ai adoré ce mélange des sens, je me sens touchée, je suis rentrée à 300% dans cette histoire douloureuse qui à la base n'est pas simple à expliquer.
Justement difficile exercice qu'est la rédaction de cette chronique, je dois vous donner envie de lire ce livre parce que sinon vous passeriez à côté d'un truc énorme mais je ne dois pas trop en dire.
Ne surtout rien dévoiler de primordial, le message positif de mon avis devrait vous monter facilement au cerveau.

Nicolas Zeimet est capable de douceur comme du pire, je vais me procurer le premier sorti "Seuls les vautours", j'ai besoin de savoir si je vais retrouver ce côté fort avec une partie légère et la suivante terrible. 
Un peu comme une caresse sur la main et l'instant d'après un violant coup sur la nuque, il s'en est passé des choses en moi je me sens soufflée.




Nicolas Zeimet a 37 ans et vit à Paris. Il écrit depuis l'âge de dix ans. Son premier roman, Déconnexion immédiate, est paru en 2011 chez Mon Petit Éditeur. Seuls les vautours, son deuxième roman, publié en 2014 au Toucan vient de paraîre en poche chez 10/18. Comme une ombre dans la ville est son troisième roman.

















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mardi 23 juin 2015

La Tribu Saison 1 : La maison des horreurs de Stéphanie LEPAGE



Stéphanie LEPAGE

Saison 1 
La Tribu

La maison des horreurs










4ème de couverture :
Chez les Monferreau, quand on aime son grand-père, on en reprend au dessert !
Pourtant, il serait plutôt vieille carne que doux agneau, Victor. Déformation professionnelle. Du temps de sa splendeur dans la vie active, il était tortionnaire. Ça laisse des traces. De sang, bien sûr, mais aussi psychologiques. Et génétiques, a prirori. Ce cher démon se retrouve ainsi à la tête d’une horrible famille qu’il mène à la baguette et dont les membres sont tous plus dérangés du ciboulot et pervers les uns que les autres. Ils vivent sous le même toit, dans une grande maison des horreurs à l’intérieur de laquelle ils peuvent commettre les pires méfaits. C’est qu’ils sont sept, les Monferreau, comme les péchés capitaux. Voilà qui en dit long.
Alors malheur à ceux qui croisent leur route. Malheur à Anne et Ludo, une sœur et un frère en cavale, que le destin pousse en ces terres maudites et qui, bien contre leur gré, vont faire éclore un à un, comme autant de fleurs vénéneuses, les pires secrets de ces horribles gens. Mais ne croyez rien de ce que vous lirez, n’ayez confiance en personne, doutez de tout et de tous, y compris de votre raison.
Une seule chose est sûre : malheur à ceux qui tombent aux mains de la tribu. On vous aura prévenus.
Les séries littéraires de la collection « Pulp » sont conçues comme des séries télévisées, avec plusieurs saisons de six épisodes chacune, chaque épisode étant écrit pour un temps de lecture moyen de 15-20 minutes. Les six épisodes à l'unité ainsi que les intégrales de chaque saison, aux formats électronique et papier, sont proposés simultanément le jour de la parution.





Il claque ce résumé "ne croyez rien de ce que vous lisez, doutez de tout y compris de votre raison, une famille horrible..."
Je suis déjà hameçonnée sans aucun doute avec un violent besoin de savoir ce que contiennent ces pages.
Je connaissais l'auteure en tant que lectrice, j'ai d'abord été surprise d'apprendre qu'elle écrivait aussi, puis curieuse. 
Je découvre avec un vrai plaisir une écriture sûre qui n'a rien d'amateur, au contraire les mots sont choisis avec soin, belle qualité.

Anne et Ludo ont visiblement eu un accident de voiture au mauvais endroit.
A proximité de la route se trouve une bâtisse des plus lugubres, les propriétaires sont tout ce que le mal peut regrouper et contenir en son sein.
Plusieurs générations vivent ensemble et leurs occupations sont cauchemardesques...
Ce qu'il s'y passe est tout simplement déroutant pour toute personne normalement constituée.

Je me suis demandée si j'allais trouver de l'humour noir et bien absolument pas, le ton est tout ce qu'il y a de plus sérieux.
En avançant dans ma lecture j'ai petit à petit compris où j'avais mis les pieds, croyez-moi ce n'est pas rassurant du tout, c'est un peu comme sentir une ombre malsaine penchée sur votre épaule.
J'ai fait la connaissance de la famille la plus horrible et la plus flippante qui soit.
L'ambiance est tendue dans cette demeure, chargée de rancoeur, de secrets et d'une aura nuisible.
Ses habitants semblent tous plus atteints les uns que les autres, le seul problème c'est qu'on ne sait pas qui est le plus dangereux, le grand-père tyrannique, les jeunes jumeaux ou encore l'inquiétant majordome ?
Il ne fait pas bon traîner sur la route des Monferreau, à mon humble avis vous risqueriez fort de ne pas revoir la lumière du jour...

L'auteure joue admirablement avec nos nerfs, elle les tient dans ses mains et tire dessus au bon moment.
J'ai à peine survolé l'histoire dans ma description, en fait c'est pire.
Vous l'aurez compris c'est du très très bon, flippant au possible, un de ces livres qui vous fait lever de votre canapé le soir pour fermer la porte d'entrée à clé.
Il s'agit donc d'une série avec des épisodes courts, j'ai besoin de la saison 2 là !!!








Stéphanie Lepage a toujours écrit des histoires abracadabrantes, horrifiques et souvent très sanglantes qui prennent le lecteur à contre-pied. Elle aime les récits qui dérangent, intriguent, et dans lesquels le suspense règne en maître. Elle brosse des personnages torturés et secrets, qu’elle plonge avec un sadisme assumé et un brio manifeste dans des situations infiniment périlleuses, au sein d’angoissants huis-clos. Le tout sans jamais se départir d’une bonne dose d’humour… noir.

dimanche 21 juin 2015

Les cinq doigts de Dieu de Claude PICQ






Claude PICQ

Les cinq doigts de Dieu

La Pensée Universelle Editions







Résumé :
Pour sortir du chantage conventionnel les cinq personnages constituant le groupe qu'ils ont baptisé "Les cinq doigts de Dieu" ont inventé une nouvelle méthode. Habituellement, dans la profession, on utilise le "Si vous payez pas, j'tue l'otage ! !". Eux, ils tuent d'abord, sans prévenir et évitant ainsi le risque d'être débusqués. Ils font chanter le gouvernement qui est moins radin que l'industriel du coin. Ils tuent. L'état paye. Ils arrêtent de tuer. Fastoche... Fastoche sauf que, c'est bien connu, Bien mal acquis ne profite jamais... sauf en politique. L'humour est décapant, les morts meurent pour la France, c'est donc un récit 100 % moral.

La politique, le banditisme, tout est relatif. Seule la cause est importante. Et puis la démocratie mérite bien quelques entorses, on n'est pas des sauvages ! Chacun dans son coin mène sa petite vie avec ses avantages, ses prérogatives, ses espoirs et son indifférence. Alors un petit coup de mixer dans tout ça peut-être salutaire.




Allez je vends la mèche vous savez qui a écrit ce livre? C'est Cicéron Angledroit un auteur adorable connu sous ce précédent pseudo tiré d'une série de romans du même nom.



Notre Cicé National c'est le big boss de l'humour, je savais que je m'engageais dans un style tout autre avec ce premier roman publié et oui c'est surprenant j'ai dû relire la première page une deuxième fois pour que ça atteigne le cerveau.
Pas de pitié, les meurtres sont des meurtres bien sûr mais ça picote sévère.
Une touche d'humour est jetée ça et là ce qui fait que je reconnais sans problème la patte de l'auteur bien que ce soit  parfois subtil.

Un gang de tueurs sévit dans toute la France, leurs crimes ont de quoi faire frémir, ils s'attaquent à des cibles de tout âges en passant par toutes les catégories sociales.
Tout semble plus ou moins programmé et ils revendiquent leurs actes cruels en se faisant appeler "Les cinq doigts de dieu".
Mais que veulent-ils, qui sont-ils, vont-ils continuer longtemps ce jeu meurtrier abominable?

J'ai redouté et appréhendé chaque vague de meurtres, c'est bien construit et plaisant.
En avançant dans ce roman je me suis fait la réflexion qu'il avait un goût de nouvelle, il est court et percutant.
L'auteur tape vite et fort et je ne sais pas quoi penser de ces hommes, tueurs en série? exécutants floutés par l'appât du gain? ou simples victimes?
Une chose est sûre "Les cinq doigts de Dieu" est mitonnée aux petits oignons et le hasard n'a pas sa place ici.
Les virages sont d'ailleurs serrés et le tout est très carré (petit tirage de langue à Cicéron Angledroit).
Je pense fortement que tout a été posé à plat avant de commencer l'écriture, du coup le levé de rideau est réussi.


 Cicéron Angledroit, alias Claude Picq, est né fin 1953 à Ivry sur Seine (94) et a toujours vécu en banlieue parisienne. 
Il a été poursuivi, péniblement par les études (faute de les avoir poursuivies lui-même) jusqu'au Bac et est aussitôt entré dans la vie active par la voie bancaire (secteur en marge duquel il évolue toujours). 
Comme tout un chacun il a fondé une famille, puis une autre. Il traverse son temps avec une forte conscience de sa brièveté et s'étonne chaque jour de la vacuité humaine. 
Les règles, la hiérarchisation de la société, les croyances sont pour lui autant de notions insondables quand il se déplace dans cet univers sans fin et ce temps sans limites qui lui servent de décor.
Très tôt il a eu le goût pour la lecture. Notamment les romans. Tout y passait, Céline, Dard, Mallet et bien d'autres. Et très tôt aussi il a ressenti le besoin d'écrire. Mais ses velléités littéraires ont été longues à aboutir. Un premier roman en 1994 (Les cinq doigts de Dieu) où il règle ses comptes pêle-mêle... Et puis trois autres depuis ("Sois zen et tue-le", "Nés sous X" et "Fallait pas écraser la vieille", éditions Publibook) dans lesquels il utilise l'humour pour exprimer quatre vérités sans esprit revanchard (a-t-il une revanche à prendre d'ailleurs?). Ces trois derniers romans en entraîneront d'autres...s'il a le temps et l'envie...








dimanche 14 juin 2015

Lucile Finemouche & le balafré Tome 1 de Juliette VALLERY et Annabelle FATI, illustré par Yomgui DUMONT


Lucile Finemouche 
& le balafré

Tome 1 La dimension chronogyre

Ecrit par :
Juliette VALLERY
et
Annabelle FATI

Illustré par :
Yomgui DUMONT





4ème de couverture : 
Un précieux manuscrit volé, un mystérieux voleur volatisé : a priori, tout commence comme une banale enquête policière pour Lucile Finemouche et son associé.
Et pourtant... Fantômes et esprits démoniaques les attendent au coin de la rue !
Il est encore temps de reculer. Mais chez Lucile, la curiosité est toujours la plus forte et c'est son âme de détective qui l'emporte.





Avec Louisa, ma mini-chroniqueuse nous nous sommes jointes à la fine équipe qu'est Lucille Finemouche et le Balafré afin de dénouer la situation.

Agatha Holmes depuis son manoir, fait appel à leur agence de détectives privés, son manuscrit ayant disparu.
Une enquête s'impose et elle va se relever prenante et digne  du roman Les dix petits nègres d'Agatha Christie version junior, n'oublions d'ailleurs pas de mentionner le prénom du chat de la bonne dame, Hercule.
On compte parmi les personnages suspectés une nièce cleptomane, un étrange magicien, et un majordome fantôme, qui est donc le coupable?

L'histoire va se révéler plus complexe que ça et heureusement Lucille et le Balafré sont vraiment doués, on va les accompagner dans des décryptages de messages secrets et des courses effrénées à la recherche d'indices.
Nous avons beaucoup aimé leurs petits gadgets permettant un petit coup de pouce, c'est pétillant et excitant.

Je dois confesser qu'en lisant ce livre avec ma fille je me suis amusée comme une folle, la curiosité et l'intérêt du lecteur sont éveillés constamment.
Je dois saluer le vocabulaire et la qualité de l'écriture c'est riche et accessible c'est sans conteste possible le genre de lecture que je sélectionnerai pour Louisa quand elle volera de ses propres ailes.

La fan de polar qui bouillonne en moi a adoré, c'est une lecture évidemment convenable à tous les petits lecteurs insatiables à partir de 11 ans mais également aux plus réfractaires chez qui l'intérêt pourrait être réveillé facilement.

Connaissant les auteures qui écrivent habituellement pour de plus jeunes lecteurs,  je ne suis pas étonnée de trouver des changements de caractères avec des illustrations en plein milieu du texte.
C'est ludique, attirant et amusant car le public ciblé est le lecteur autonome, après je me doute qu'il s'agit d'un vrai travail d'équipe avec le dessinateur et c'est une réussite bravo c'est un très beau livre.




Le teaser :



Juliette VALLERY : 
Malheureusement, elle ne connait pas la formule pour passer de l'autre côté des miroirs. Alors en attendant, elle invente des histoires...









Annabelle FATI : 
A ses heures perdues, elle écrit des histoires qu'elle aurait aimé lire. Le reste du temps ? Elle lit des livres qu'elle aurait aimé écrire.



Yomgui DUMONT : 
Recalé à l'école des détectives pour défaillance physique, il est devenu illustrateur. Depuis, il combat le crime... à coups de crayon !

jeudi 11 juin 2015

Rouge rendez-vous de Yannick DUBART







Yannick DUBART

Rouge rendez-vous











4ème de couverture :
Marina Orchère est une femme d'affaires riche et puissante, à l'appétit dévorant. Mais depuis peu, les jeunes mâles qu'elle s'offre à prix d'or ne parviennent plus à la satisfaire. Entre son angoisse de vieillir, sa peur des sentiments et les fantômes de son passé qui resurgissent là où elle ne les attend pas, Marina craint de perdre pied. Lorsqu'elle rencontre David, un quadragénaire un peu paumé, elle ressent enfin cette excitation qu'elle craignait avoir perdue. Mais l'attirance suffira-t-elle à les réunir, eux que tout oppose? Marina parviendra-t-elle à faire taire son passé ou au contraire fera-t-elle la paix avec ses démons? Et quelle peut-être la signification de cette étrange peluche verte?



Après un commencement assez doux teinté d'un phrasé légèrement poétique, je suis rentrée dans un roman divertissant mêlant sentiments et érotisme.

Marina est une femme mure et séduisante, la working woman  par excellence, friquée et un brin hautaine elle a bâti en partant de rien un vrai empire de la beauté.
Ne trouvant plus de saveurs en les beaux mâles qu'elle monnaye, elle se demande si elle ne serait pas devenue frigide.
Un soir elle va tomber sur un apollon vrai de vrai, David, il est d'un milieu social à l'opposé du sien et un peu plus âgé que ses proies tarifées habituelles.
Petit aparté personnel il m'a immédiatement fait penser au gars de la pub Coca cola, en jean, torse nu, en train de travailler... pardon je m'égare un peu de sérieux s'il vous plait.
Marina reçoit des lettres de sa mère qu'elle a placé dans un mouroir, elle lui raconte ses mémoires, peut-être le pourquoi d'une telle cassure qui s'est crée entre elles.

J'ai particulièrement apprécié ce récit, le lecteur peut ressentir le mystère qui se cache et couve derrière ces feuillets.
Nous n'y sommes pas mais mes pensées m'ont amenée vers les termes saga familiale et roman épistolaire, deux styles que j'aime pour leur suspense et qui sont juste effleurés agréablement.

En avançant on découvre des scènes relativement chaudes et sensuelles, la couverture est rouge ça tombe bien c'est en parfaite corrélation avec la température qui monte progressivement.

Même si tout semble les opposer Marina et David vont-ils réussir à construire une relation, le moins que l'on puisse dire c'est que les événements ne vont pas être simples.

Beaucoup de surprises et de suspense sont présents dans ce roman, c'est pour moi sa vrai dynamique même si il est évident que le style érotique reste un vrai atout, j'ai passé un excellent moment qui me coupent de mes lectures noires, je recommande. 





Enseignante, elle est attirée par la littérature policière. Elle a toujours aimé raconter des histoires, mais c’est suite à une maladie grave que l’écriture lui est devenue indispensable. Elle a participé à quelques émissions de jeux télévisés et aime autant le cinoche que le cinématographe. Tarentino est son dieu vivant. Elle fond pour Mark Wahlberg et adore Kate Winslet et Cecile de France. Elle craque pour Juliette Gréco, Led Zep et AC/DC. Tous ces univers sont source d’inspiration. Elle a gagné le premier prix d’un concours littéraire dans le magazine Marie France et le prix de la nouvelle au premier salon de Noeux les Mines. Ah oui ! Son dernier caprice est la muscu, mais elle déclare que cela ne se voit pas encore !


































lundi 8 juin 2015






Gipsy PALADINI

J'entends le bruit des ailes qui tombent








4ème de couverture :
"Al avait déjà pensé au mal, le pur et dur, celui qui ne connait ni la souffrance, ni la morale, celui qui évolue dans un néant absolu sans passé, sans présent, sans futur. Il avait parlé à des tueurs dans les yeux desquels il n'avait rien lu. Le vide. Le noir. Un abîme. Pas même une branche pourrie à laquelle s'accrocher. On plongeait en chute libre dans leurs rétines et on ne s'arrêtait jamais, parce que le mal n'a pas de fond."
New York, 1969. Au milieu des bouleversements sociaux et politiques qui ensanglantent cette fin de décennie, une poignée de meurtres ne pèse pas lourd dans une ville comme New York. Mais lorsque de jeunes enfants sont retrouvés assassinés dans des mises en scènes macabres, la terreur s'installe. L'inspecteur Al Seriani, rongé par la culpabilité depuis la mort de son coéquipier, est mis sur l'affaire.



En voila un début prometteur, c'est cash, ça envoie et ça donne le ton illico presto.
J'ai compris que je ferais un bout de chemin avec Al Seriani, un flic ébréché mais qui revient auprès de ses collègues suite à une dépression.
On assiste à une remontée en selle progressive, il se tape une pute, Sheila, une nana sexy et attachante, aussi abîmée que lui.
Ne sois point offusqué cher lecteur je m'adapte juste au style, Gipsy Paladini ne s’embarrasse pas de baratin inutile elle écrit de façon directe et pure et elle le fait bien.


"L'espoir lui titillait l'estomac et il n'eut soudain plus qu'une envie : sortir de la baignoire, quitter la pièce, courir dans la rue pour crier qu'il était là, bien en vie, que ces lâches n'avaient pas réussi à se débarrasser de lui... quand enfin il parvint à percer l'obscurité, une femme était assise sur le rebord de la baignoire. Moulée dans une robe écarlate, les lèvres ourlées de pourpre, elle le fixait droit dans les yeux en souriant. Al grogna, pas vraiment surpris. Il avait toujours su que la Mort aurait l'allure d'une putain." 


Des sujets sérieux et intéressants sont abordés comme la ségrégation raciale avec le non moins célèbre Martin Luther King, ou les violences conjugales, autant vous dire que j'ai apprécié ce retour dans les années 60 aux Etats-Unis.

On ne va pas se mentir, l'enquête concerne des meurtres d'enfant et ce n'est pas mon sujet de prédilection, seulement je ne boycotte pas et j'ai choisi de lire ce roman parce qu'ils sont nombreux à être bons.
J'y suis donc allée sur la pointe des pieds et ça l'a fait tout seul, j'ai touché du bout des doigts la douleur des flics et du légiste.
Il n'y a rien de jubilatoire là dedans, c'est juste que l'auteure a su faire passer tout un tas d'émotions, humains et réels à la fois.

Si vous aimez frissonner faîtes comme moi, venez vous frotter aux criminels les plus vils, peut être au détour d'un chemin croiserez-vous les pires tueurs en série des Etats-Unis, les vrais de vrais qui ont existé.
Ce n'est pas des frissons que je vous promets mais des sueurs froides glacées, baignées dans le mal  le plus pur.

Sacré travail de rédaction, le récit est étoffé et complet, une intrigue intéressante et une fin bluffante. 
La psychologie est bien présente avec tout un tas de questions existentielles, sur l'enfance, la maltraitance, la relation de cause à effet enfance maltraitée/criminalité.
Quant à l'écriture il est clair pour moi que Gipsy Paladini mérite qu'on fasse du bruit pour contaminer toujours plus de lecteurs.





Vous pouvez contacter l'auteure sur facebook
et visiter son blog,
elle aura le plaisir de vous envoyer un marque-page pour tout achat ou abonnement au blog.



Le teaser




Née dans l’est de la France en 1976, Gipsy Paladini rêve très tôt de partir pour les États-Unis. Elle commence dès seize ans à découvrir le monde et voyage de l’Autriche à l’Italie en passant par la Turquie ou encore l’ex-Yougoslavie. Enfin, elle se rend à San Francisco où elle séjourne pendant plusieurs mois dans une auberge de jeunesse miteuse, au milieu de dealers et de toxicomanes. Elle s’installe ensuite à Los Angeles où elle restera deux ans, avant de se marier et de continuer de voyager entre la France et le Brésil avec son mari, un ex-membre des forces de l’ordre brésiliennes. 








mercredi 3 juin 2015

Cabale Pyramidion de Samuel DELAGE








Samuel DELAGE

Cabale Pyramidion











4ème de couverture :
Marion Evans, jeune étudiante franco-américaine, est arrêtée à la sortie du Musée égyptien du Caire où elle travaille, une statuette dans son sac à main. Même si tout tendrait à prouver qu'il s'agit d'un coup monté, la police semble se satisfaire de cette coupable désignée. Contrairement à ses amis, qui vont tout faire pour la sortir de ce mauvais pas et faire la lumière sur ce complot.
Yvan Sauvage, expert en art, ancien professeur et amant occasionnel de la jeune femme se lance tête baissée dans l'affaire, bientôt aidé de Daoud, un antiquaire roué, et du beau et ténébreux Hassan Tarek, un archéologue aux desseins ambigus...
Thriller érudit, Cabale Pyramidion plonge dans l'Egypte contemporaine hantée par les Frères Musulmans, le Printemps arabe et les anciens égyptiens.




J'ai connu Samuel en tant que chroniqueur sur Zonelivre il y a maintenant un moment, au début je ne savais pas qu'il était également auteur.
Aujourd'hui c'est un réel plaisir de le lire et de découvrir son écriture, c'est donc sans aucun parti pris que j'avance et que j'affirme que son écriture est très belle, au contraire je me suis lancée sans savoir ce que j'allais trouver dans son livre.

Critère essentiel pour moi on rentre dans l'action dès le premier chapitre, c'est à dire immédiatement.
Qualité, maîtrise... on comprend aisément le choix de la maison d'édition, là je me dis oups je vais lire les précédents romans de l'auteur, je suis passée à côté.

Une immersion douce et progressive dans l'histoire de l'art Égyptien est actionnée, il y a là un sacré travail de recherche et de documentation effectué au préalable et le lecteur ne peut que savourer.
Par contre n'y voyez pas un documentaire, nous sommes bien dans un polar mais un polar qui se passe en Egypte et qui vous emmène là-bas avec lui.
Partir dans les pays du Maghreb fût plaisant pour moi, j'avoue lire très peu de romans s'y situant, en même temps c'est risqué voire glissant mais le défi est relèvé haut le main.

Ça coule tout seul et les descriptions du lieu sont parfaitement cohérentes, je soupçonne un petit repérage sur place mais je peux me tromper, c'est une question à poser.
Bon d'accord on voyage mais nous ne sommes pas là pour faire du tourisme, la situation est tendue et dangereuse.

Marion poursuit des études au Caire et il y a matière à étudier sur le plan historique et archéologique. 
Elle travaille sur un chantier de fouille et découvre des incohérences concernant les trouvailles mais Marion va fouiner un peu trop au goût de certains.
Dans les ennuis jusqu'au cou, son ancien professeur et amant Yvan Sauvage va prendre l'avion depuis la France pour tenter de la sortir de ce mauvais pas.
Le tout va se révéler difficile car les autorités Egyptiennes ne plaisantent pas avec certains délits et justement la jeune femme va se voir accusée du vol d'une statuette au musée égyptien du Caire. 
Le peuple égyptien est particulièrement attaché à son patrimoine, à son histoire, on le comprend facilement quand on pense aux superbes pyramides, aux sarcophages, aux momies, on imagine tout à fait la richesse et la quantité de ces trésors.
Le nombre de statuettes, amulettes et objets divers doivent être un régal pour les archéologues, il y a de quoi passer toute sa vie à faire des recherches et des études sur cette période.
Néanmoins il y a une frontière entre la passion et l’appât du gain, elle peut sembler large et pourtant il n'y a qu'un pas, Marion a mis le doigt sur du lourd, elle dérange et va devoir se battre pour s'en sortir...

J'ai beaucoup aimé le chemin détourné pour arriver à boucler cette énigme, je suis passée par des ruelles sombres du Caire, c'est imagé mais c'est pour vous faire comprendre que la construction du roman n'est pas basique et ça c'est appréciable. 
On a beau se creuser les méninges impossible de deviner le final.

J'ai cru apercevoir quelques petites touches de la personnalité de l'auteur, sa manière de s'exprimer est par moment douce et aérienne mais elle peut être aussi tranchante et cinglante.
Il y a de la maîtrise et ça me fait un peu penser à un boxeur qui gère ses coups, certains effleurent à peine et d'autres sont appuyés, douloureux.

Vous pouvez foncer, amis lecteurs c'est du tout bon !!!! 














 Né le 4 juin 1978 et originaire de Saumurois, Samuel Delage a grandi sur les bords de Loire. Après des études d'ingénieur international il vit aujourd'hui à Nantes.
Il est l'auteur de Code Salamandre, (Prix Plume Libre) publié en 2011,  qui met déjà en scène le couple Marion Evans/Yvan Sauvage.